Innovation éthique et responsable : un choix audacieux mais vital pour l’avenir !

explosion of a traditional electric bulb. shot taken in high speed, at the exact moment of impact. Colored lights and black background. concept of creativity and fragility.

L’innovation s’accompagne d’une exigence et d’une responsabilité. Anticiper les besoins de demain, répondre aux défis du futur, tout en apportant une dimension éthique aux nouvelles technologies qui accompagneront notre quotidien : voici un nouveau challenge à relever en ce 21e siècle tant agité, auquel il est urgent, de redonner du sens…

Par Mélanie BENARD-CROZAT

De tous temps, les philosophes se sont penchés sur la question de l’éthique. « L’éthique numérique est un terme polysémique dont la particularité repose sur le fait qu’elle diffère en fonction de la vision de chacun. Il n’y a pas de réponse éthique universelle. Le débat sur lIA rappelle le mythe du Golem dans lequel la créature échappe à son inventeur. » explique Paul-Olivier Gibert, PDG de Digital Ethics.

Internet, séquençage de l’ADN, manipulations génomiques, avancées du transhumanisme, des nanotechnologies, intelligence artificielle et bientôt metavers, l’innovation doit s’appuyer sur une réflexion éthique et prendre conscience de la responsabilité qui lui incombe pour répondre aux défis environnementaux, économiques, sociaux et humains de demain.

« Par définition linnovation implique la rupture. Concilier éthique et innovation doit permettre in fine de fixer un cadre à l’innovation et mettre celle-ci au service de nos valeurs. Nous devons ainsi favoriser leur convergence pour aboutir à une innovation collective porteuse de sens commun. » déclare Mathieu Isaia, Directeur général de TheGreenBow.

Les enjeux sont nombreux. L’un d’entre eux réside notamment dans la capacité à encourager et susciter l’innovation tout en instaurant des règles « sans que ces dernières ne viennent étouffer la créativité et l’esprit d’innovation de nos PME. A l’inverse, il est essentiel que des gardes-fous soient instaurés pour éviter de possibles dérives. » précise le dirigeant.

Se pose plus généralement le problème de « démocratie technique », avec des choix pris par des communautés d’innovateurs, d’entreprises sans que les conséquences globales sur l’avenir ne soient prises en compte. Lors de la conception d’une technologie, des simulations, des tests et des calculs sont réalisés pour s’assurer de la solidité, stabilité ou sécurité d’un produit.« Il faudrait donc imaginer des simulations pour anticiper les usages dune nouvelle technologie, lorganisation à mettre en place ou la législation qui doit laccompagner. » déclare Dominique Vinck, sociologue des sciences et de l’innovation et Professeur ordinaire à l’Université de Lausanne.1

Les parlementaires appellent eux aussi, depuis plusieurs années, à ce que l’écosystème « technocratique » européen de l’innovation de rupture devienne « démocratique » : financements simplifiés, manière de faire qui soit inclusive et démocratique et création d’un modèle durable et éthique répondant avant tout aux grands enjeux sociaux et sociétaux de demain (santé publique, développement durable, bénéfices sociaux, etc.).2

L’humain, porteur de sens

Penser les innovations en intégrant les conséquences qu’elles pourraient avoir sur le futur est essentiel. « Penser l’innovation et encourager l’émergence de nouveaux usages doit intégrer la recherche d’undéveloppement pérenne et responsable. Cela implique donc des usages allant dans le sens de l’intérêt général. On pense tout naturellement à la préservation de lenvironnement, mais aussi au développement de la green IT ou le numérique vert, ou encore le respect de la vie privée, etc. » ajoute Mathieu Isaia.

Une responsabilité qui incombe à l’innovateur ingénieur, l’innovateur dirigeant, car les technologies ne sont pas porteuses de sens en soit, mais les hommes qui les imaginent, les inventent, les développent et les utilisent, eux oui. « C’est en effet lhomme qui donne du sens à ces innovations technologiques. Cest une grande responsabilité qui nous incombe » souligne Mathieu Isaia. « Cette responsabilité se retrouve bien entendu dans la délivrance de nos logiciels que nous souhaitons robuste et en cohérence avec notre engagement en matière de sécurité et de protection. » Et d’ajouter « Mais cela va plus loin. Notre engagement se matérialise dans les actions réalisées en faveur de l’écosystème cyber pour promouvoir les enjeux en matière de cybersécurité. D’un point de vue social et sociétal, nous avons signé un partenariat réserve entreprise défense qui encourage ainsi nos collaborateurs à s’engager au sein de la réserve citoyenne ou opérationnelle de notre pays. Notre engagement se poursuit en faveur de la diversité en soutenant les actions destinées à encourager les femmes à rejoindre la cybersécurité. »

C’est donc une nouvelle communauté d’innovateurs qui est vouée à naître et de nouvelles compétences à valoriser. « L’approche agile ou encore le design thinking devraient être des approches plus généraliser au service d’une innovation éthique. » souligne Jean Larroumets, président, co-fondateur d’EGERIE et d’ajouter « L’éducation et la formation à l’éthique représentent une dimension vitale pour l’avenir. La jeune génération daujourdhui compte nos leaders de demain et l’éthique devra guider leurs décisions. »Pour accompagner le développement de notre modèle, il sera indispensable d’inclure de la formation éthique et philosophique dans les carrières d’ingénieur afin de donner une conscience à notre science.

Ethique et confiance

Pour innover, il faut avoir une vision de l’avenir, foi en l’humain et porter un regard à 360° sur la société qui nous entoure. « Si l’on veut être une organisation en phase avec les attentes de la société actuelle, l’éthique est un axe différenciant primordial pour une entreprise innovante, j’en suis convaincu » déclare Jean Larroumets.

Mais cela ne se décrète pas. « C’est une valeur qui vous anime, qui vous porte dès le début de votre aventure entrepreneuriale. C’est une conviction profonde qui donne naissance à des innovations majeures. Conjuguer innovation et éthique, c’est aussi ouvrir à la créativité, à la prise de risques, à l’intelligence collective, au respect de valeurs essentielles qui feront de votre innovation un succès en générant de la confiance. Les entreprises qui ont intégré cette notion « d’éthique by design », par conviction et non par nécessité, assurent leur pérennité. » explique Jean Larroumets et d’ajouter « Chez EGERIE, nous avons intégrée l’éthique aussi bien dans la délivrance de nos services à nos utilisateurs que dans la philosophie même de l’entreprise. C’est une aventure technologique innovante et profondément humaine autant qu’une réussite économique. »

« Science sans conscience, n’est que ruine de l’âme »

Réconcilier les capacités scientifiques et leur acceptabilité morale est aujourd’hui un défi lancé par les citoyens en demande d’un monde plus respectueux de leurs droits, de leurs données, mais aussi par des entreprises dont cette dimension éthique est un marqueur fort de leur ADN. L’entreprise doit travailler sur sa raison d’être, définir une vision et sa mission. « C’est ainsi que nous concevons notre boussole qui va guider et orienter notre stratégie d’innovation, en intégrant les collaborateurs mais aussi et surtout nos utilisateurs finaux. En leur donnant la liberté de choix, en leur offrant une sécurité by design, ou en optimisant la simplicité d’usage, alors nous pensons des innovations utiles, à impact positif. » ajouter Mathieu Isaia.

Ethique, valeur refuge ?

La société contemporaine nous impose un rythme effréné, une course permanente à l’innovation, au profit et à la rentabilité. L’éthique peut-elle vraiment agir comme antidote à la maximisation du profit à tout prix ? « C’est une vraie question. Cette société, nous avons le choix de la subir ou de l’influencer vers de nouveaux modèles. » commente le président d’EGERIE. En replaçant les valeurs et l’éthique au cœur des préoccupations et des enjeux vitaux de notre 21e siècle, « en faisant de celles-ci des indicateurs de valeurs clés au même titre que le sont aujourd’hui, le chiffre d’affaires ou le bénéfice, l’éthique pourrait bien devenir une valeur refuge dans laquelle on décide d’investir ! » ajoute-t-il.

Des indicateurs essentiels

Le pilotage de l’innovation doit ainsi reposer sur des indicateurs permettant de mesurer, de quantifier, d’apprécier son caractère éthique et responsable et de mesurer ses impacts directs et indirects.

Enfin, il serait utile de concevoir des outils et méthodes pour aider à en appréhender les impacts. « Il y a quelque chose à faire du point de vue des méthodes, car la seule bonne volonté ne suffit pas. » souligne Dominique Vinck.3

Plusieurs méthodes existent d’ores et déjà et devraient pouvoir être combinées. La première consiste à partir de l’évaluation des impacts que peut avoir une technologie. Une autre consiste à partir de valeurs. « Chaque technologie est la somme dune infinité de choix, il sagit donc de déterminer en amont quelles valeurs on souhaite respecter et à quoi on accorde le plus dimportance. »4Une troisième permet de mêler les acteurs et d’intégrer une variété de points de vue sur tout le processus. Quel que soit son niveau d’expertise, un spécialiste est toujours limité par son propre paradigme. « Ainsi, impliquer des experts dautres disciplines permet davoir une approche plus globale et de prendre en compte de potentielles conséquences qui nauraient pas été imaginées. Mais outre les spécialistes, il faut aussi écouter la parole des membres de la société. La diversité dans les équipes est également primordiale. »5

Si une combinaison des trois approches semble idéale, dans les faits cela s’avère compliqué compte tenu du temps et des ressources nécessaires. « Il faut donc trouver un compromis. »6

Par delà l’approche restrictive ou réglementaire souvent privilégiée en Europe, une démarche plus valorisante de l’éthique serait plus porteuse. C’est le sens de l’appel de nombreuses entreprises aujourd’hui parmi lesquelles TheGreenBow « Valoriser l’éthique au coeur de l’innovation comme dans la gouvernance d’une entreprise pourrait avoir un impact démultiplicateur. Rendre visible les initiatives des collaborateurs, inciter les utilisateurs finaux à valoriser leurs choix en communicant sur les valeurs des solutions retenues au-delà des caractéristiques purement techniques… sont des pistes à explorer » et Mathieu Isaia d’ajouter « pour cela nous pourrions imaginer à l’instar de l’écologie, un écolabel cyber, un cyberscore reconnaissable comme un distinguerait enfin l’engagement cyber-responsable. » et de proposer : « Si nous regardions la cyber-responsabilité sous un angle de création de valeur ? La cyber protection pourrait devenir un pilier fondamentale de la Responsabilité Sociétale des Entreprises, l’érigeant au même rang que l’inclusion, la parité et l’environnement, de sorte que cette responsabilité cyber devienne une critère d’attractivité. »

L’éthique au coeur des neurotechnologies

Le domaine des neurotechnologies bénéficie depuis 2019 d’une Recommandation sur l’innovation responsable adoptée délivrée par le Conseil de l’OCDE. Première norme internationale dans ce domaine, elle vise à aider les pouvoirs publics et les innovateurs à anticiper et affronter les défis éthiques, juridiques et sociaux que font naître les nouvelles neurotechnologies, tout en assurant la promotion de l’innovation dans ce domaine. « La convergence entre les neurosciences, lingénierie, le numérique et lintelligence artificielle (IA) devient un moteur essentiel dinnovation et est appelée à révolutionner les pratiques existantes et brouiller les frontières traditionnelles entre les thérapies médicales et les marchés de consommation. Parallèlement, les neurotechnologies soulèvent un certain nombre de questions éthiques, juridiques et sociétales uniques, auxquelles devront répondre les modèles économiques susceptibles de voir le jour à l’avenir. »7

Des engagements plus nombreux

Les entreprises s’engagent progressivement vers des modèles de croissance plus éthiques et résilients.

La mobilité s’illustre. En 2021, e.Voyageurs SNCF (aujourd’hui SNCF connect & Tech) a accéléré sa démarche de numérique responsable au service des mobilités durables avec un nouvel outil permettant aux voyageurs de mieux envisager les émissions à effet de serre de leurs déplacements et de choisir en pleine conscience le mode de transport le plus adapté selon leurs critères. Un moyen aussi d’éveiller les consciences sur le fait que le train est l’un des moyens de transport les plus respectueux de l’environnement.

En interne, plusieurs experts se sont également regroupés afin de développer une solution d’accompagnement des équipes pour promouvoir des bonnes pratiques pour une utilisation plus sobre et éthique du numérique. Des éco-scores (étiquettes énergétiques répertoriées de A à F) sont délivrées aux équipes afin de les accompagner dans ce processus vertueux de rationalisation énergétique.

Le numérique s’affiche. Le Comité Aether (AI, Ethics, and Effects in Engineering and Research) est créé dès 2016 par Microsoft. Grâce à plusieurs groupes de travail, il conduit des activités de recherche et de développement, prodigue des conseils sur les questions, les défis et les opportunités relatifs à une intelligence artificielle responsable et éthique auprès de l’équipe dirigeante. Equité, fiabilité, sûreté, confidentialité, sécurité, inclusivité, transparence et responsabilité sont les 6 principes qui guident la démarche du géant américain. D’ici 2030, Microsoft aura atteint un bilan carbone négatif grâce à un portefeuille de Technologies d’Emissions Négatives (TEN), notamment le boisement et le reboisement, mais aussi la séquestration du carbone dans le sol, la bioénergie avec capture et stockage du carbone (BECSC) et les approches de type Direct Air Capture (DAC). La recherche dans le domaine de l’informatique quantique pourrait selon Microsoft permettre de concevoir des catalyseurs capables de fixer le carbone et des initiatives inédites et pionnières telles que son Projet Natick, un data center sous-marin.

Le Projet Silica développe lui la toute première technologie de stockage conçue et construite à partir du support physique, pour le cloud. Microsoft exploite les découvertes récentes de l’optique laser ultra-rapide pour stocker des données dans du verre de quartz.

La sécurité et la défense accélèrentleurs engagements. Thales renforce en ce début d’année 2022, son organisation RSE et poursuit l’accélération de ses engagements en matière de responsabilité sociale, sociétale et environnementale. Le Groupe a récemment relevé ses objectifs en matière de réduction des émissions de CO2 et vise le « zéro émission nette » dès 2040. 100% de ses nouveaux produits et services devraient être éco-conçus en 2023. Le groupe réaffirme ses engagements sur les sujets de diversité et d’inclusion avec d’ici 2023 au moins 75% des comités de direction comprenant au moins 3 femmes. Thales continue à mettre en œuvre les meilleurs standards en termes d’éthique et de conformité, en s’appuyant sur une démarche de formation systématique et de certification, et la mise en place d’une charte éthique encadrant l’usage et le développement des technologies du numérique. « Grâce à ses talents et technologies, Thales a l’ambition de contribuer à la construction d’un monde plus sûr, plus respectueux de l’environnement et plus inclusif. Le renforcement de notre organisation et gouvernance en matière de RSE reflète notre volonté de placer ces enjeux au cœur de nos priorités stratégiques et d’allier encore plus fortement responsabilité d’entreprise et croissance durable. » déclare Patrice Caine, Président-Directeur général Thales.

L’industrie prépare l’avenir. Comment transformer l’industrie minière et métallurgique pour relever les grands défis du siècle ? C’est la question que se pose Eramet, Groupe minier et métallurgique mondial présent dans près de 20 pays. « Nos industries ont un rôle majeur à tenir, ici et maintenant, et pour les générations futures. Il s’agit de mener à bien une indispensable transition énergétique et écologique, qui implique une utilisation toujours plus responsable de nos ressources naturelles. » souligne le manifeste de la société dirigée par Christel Bories.

24 millions d’euros sont consacrés à l’innovation pour permettre au groupe de conforter ses positions sur les marchés d’avenir « comme la métallurgie des poudres ou le lithium destiné aux batteries de voitures électriques. Et, au-delà, de trouver des réponses aux besoins des nouvelles industries du numérique et des énergies renouvelables : recherche de valorisation de nombreux métaux ou de leurs dérivés minéraux – y compris la série des lanthanides comprenant des terres rares privilégiées par l’industrie des hautes technologies, travaux dans les filières d’avenir comme le nickel, le lithium ou la métallurgie des poudres ou encore recherche sur le recyclage des matières transformées, tels que le lithium ou le nickel cadmium. »

Le groupe partage une culture d’open innovation avancée qui se matérialise par de nombreux partenariats de recherche avec le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), l’université de Trondheim en Norvège, le KTH (Royal Institute of Technology) et le centre de recherche semi-public MEFOS, en Suède ou encore la création de laboratoires communs avec de grandes écoles. Eramet entend également s’imposer comme un centre d’excellence européen avec Eramet Ideas, son nouveau centre d’innovation dédié à la métallurgie extractive et au recyclage, inauguré en 2019 en région parisienne. Près de 150 techniciens, ingénieurs et experts coopèrent sur une dizaine de projets collaboratifs en Europe : le projet EuGeLi porte la production de lithium « made in Europe », Go-4-0 développe le recyclage du manganèse présent dans les boues et poussières des fours pyrométallurgiques ou encore le Projet SPYRO pour une formation interactive sur la pyrométallurgie.8

Vers un comité éthique numérique et cyber ?

« Il convient d’inventer d’autres modes de concertations publiques associant les chercheurs, le monde de l’enseignement, mais aussi des philosophes, des anthropologues, des écrivains, des responsables institutionnels, des politiques, pour développer collectivement une responsabilité éthique en matière de numérique et de cyber. » ajoute Jean Larroumets. Un espace de réflexion et de concertation qui pourrait prendre la forme d’un comité éthique porté par un ministère du Numérique… qui n’existe pas encore et s’inspirerait du comité d’éthique du ministère des Armées.

« Les valeurs morales sont au coeur de nos débats de société. Mais le prix à payer pour défendre ces valeurs doit être évoqué. Beaucoup aimerait faire le choix de technologies européennes, dont l’éthique est un axe différenciant. Respecter des règlementations, héberger sa R&D en France, créer des emplois à forte valeur ajoutée et non délocalisables, générer du pouvoir d’achat, contribuer à l’effort financier national, produire des solutions respectueuses de l’environnement, des droits des utilisateurs, etc. tout cela a un coût qui devrait être perçu comme un investissement par les acheteurs. Mais à l’heure des choix, défendons-nous encore nos valeurs, et acceptons-nous d’en payer le prix ? C’est la question que pose très justement l’ouvrage « le prix de nos valeurs » de David Thesmar et Augustin Landier aux éditions Flammarion – et que je pose aussi : sommes-nous prêts à investir et payer le prix de l’éthique et d’une innovation européenne responsable et porteuse de sens ? » interpelle enfin Mathieu Isaia.

1 https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/pourquoi-et-comment-avoir-une-approche-ethique-des-la-rd-87628/

2 AUCONIE S., HENNION C., Députées, « La politique européenne en matière d’innovation de rupture », Commission des affaires européennes, Assemblée nationale, octobre 2018, [En ligne] [URL] http://www.assemblee-nationale.fr/15/pdf/europe/rap-info/i1293.pdf

3 Ibid

4 Ibid

5 Ibid

6 Ibid

7 https://www.oecd.org/fr/sti/tech-emergentes/recommandation-innovation-responsable-dans-le-domaine-des-neurotechnologies.htm

8 https://www.eramet.com/fr/activites/innover-concevoir-la-performance-durable-moteur-de-la-rd