Les prémices du premier technopôle de sécurité à Brétigny

Les prémices du premier technopôle de sécurité à Brétigny

Au moment où l’industrie de la sécurité et de la défense s’organise, le projet de reconversion de la Base aérienne 217 prévoit la création du premier technopôle de France visant à répondre spécifiquement aux enjeux de développement des secteurs de la sécurité, de la sûreté et de la défense.

Un catalyseur de projets

Situé à quelques kilomètres de territoires d’intérêts métropolitains tels que Massy-Saclay, Évry-Corbeil ou encore Melun-Sénart, le Val d’Orge et la BA 217 sont au cœur de la dynamique régionale, impactée par le projet du Grand Paris. Après la fermeture de la base aérienne annoncée en 2008, un projet avait été initié afin de re-développer le site. Il s’agit du contrat de redynamisation du site de défense (CRSD). Cosigné par de nombreux acteurs en mars 2012, les communes, la Chambre de commerce et de l’industrie de l’Essonne ou encore le Conseil général, ce contrat a pour but d’assurer la reconversion de la base. Avec une enveloppe de 33 millions d’euros, « nous accueillerons bientôt de nouveaux partenaires pour permettre le développement du site dans le milieu de la protection et de la sécurité », souligne Patrick Imbert, le président de la Communauté de Communes du Val d’ Essonne.

Cette reconversion du site prévoit ainsi la création d’une zone dédiée aux activités de sécurité, de sûreté et de défense. « Le technopôle s’inscrit dans un tissu sud-francilien très développé avec notamment la présence de Thales, Safran, Herakles, Alcatel-Lucent, Sagem, CEA, ONERA… », souligne l’un des élus porteurs du projet. Par ailleurs, le site de la BA 217 abrite déjà des acteurs tels que Eurocontrol, Drones center et l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA).

Ce technopôle a pour vocation d’offrir le premier environnement spécifique à l’accueil des acteurs de la filière, de la PME aux grands groupes industriels, afin de catalyser les projets et développer les coopérations. « La BA 217 entend peser dans la structuration de la filière en cours », souligne un acteur du projet. Un projet qui permettrait notamment aux PME de se regrouper et de développer un espace “show room” qui pourrait être, pourquoi pas, intégré lors de visites de délégations officielles. « Seules, elles ne le peuvent pas. Mais un projet comme celui-ci peut apporter et ouvrir de belles perspectives à nos PME », souligne un porte-parole des industriels.

L’objet de toutes les ambitions

Un projet qui semble intéresser les PME adhérentes du GICAT qui, en mai dernier, ont répondu à l’appel du groupement et se sont donné rendez-vous sur la base pour présenter leurs dernières innovations. Au programme, drones, véhicules blindés tout-terrain, capteurs infrarouges, détecteurs de gaz, tenues filtrantes… À terme, avec la venue de nombreux partenaires comme des entreprises et l’école de télépilotage, l’idée est même de créer un « technopôle qui sera une référence en Île-de-France », assure Olivier Leonhardt. « Pas seulement à l’échelon régional, mais aussi au niveau national », renchérit David Ros, le président de l’Agence pour l’Économie en Essonne qui porte de très hautes ambitions pour ce site en reconversion et se laisse même à espérer qu’un jour, Eurosatory pourrait avoir lieu sur les pistes mêmes de Brétigny…