PME à la pointe : De Nîmes à la Corée…

Sous le règne de Louis XIV et la dernière phase des guerres de religion, Milhaud a connu sa période de gloire. C’est l’époque où naît le « tripot de Milhaud » qui n’était nullement un club de joyeux drilles mais une Académie de village, un exemple unique en France. Milhaud… 6000 habitants et une pépite française qui fait honneur à l’industrie de sécurité et de Défense de France.

Exavision, installée dans les contrées paisibles du sud de la France, a le mistral en poupe. Hyperactive, elle est connue pour faire partie du projet ANGELAS, Analyse Globale et Evaluation des technologies et méthodes pour la Lutte Anti drone, coordonné par l’ONERA avec six partenaires industriels et académiques, retenu par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) pour le programme « Protection de zones sensibles vis- à- vis des drones aériens ».  Mais pas seulement !

Ce projet de développement expérimental, d’une durée de 18 mois, s’inscrit dans le cadre des applications civiles de lutte contre les drones aériens non coopératifs.

Il consiste à la fois, à évaluer les performances de senseurs de technologies différentes (radar, optronique, acoustique…), à faire gagner en maturité certaines technologies plus émergentes, et à combiner ces systèmes de détection, identification et neutralisation afin de répondre spécifiquement à différents scénarios : survol d’installations sensibles en toutes conditions, survol en environnement urbain ou lors de surveillance d’événements (rassemblement, rencontre sportive, visite VIP …).

Les grands enjeux du projet ANGELAS sont multiples :

    • Mieux maitriser les signatures électromagnétiques, optroniques et acoustiques des drones ;
    • Envisager des axes d’amélioration de ces technologies : par l’adaptation de moyens existants aux contraintes de ce nouveau type de menace ou en proposant des nouvelles technologies à fort potentiel, comme l’optronique (imagerie laser 2D/3D…), l’électromagnétisme (radar passif et actif) et l’acoustique ;
    • Etudier la complémentarité des différents systèmes et leurs traitements associés pour proposer une solution opérationnelle pertinente ;
    • Enrichir la gamme de solutions d’évitement et de neutralisation (brouillage, pistage…) ;
    • Confronter tout au long du projet les recherches aux expérimentations sur site.

Le projet ANGELAS est porté par une équipe multidisciplinaire public-privé et équilibrée entre partenaires industriels (PME et grands groupes) et laboratoires.

L’ONERA coordonne le projet et apporte son expertise « système drones » qui comprend ses savoir-faire dans le domaine des capteurs (optroniques, électromagnétiques et acoustiques), les traitements de type détection-poursuite, classification-identification et la fusion multi capteurs. Il met également à disposition son site d’essai afin d’opérer et de tester les drones en environnement maitrisé.

Le consortium réunit également :

    • THALES, TELECOM SudParis, le CEA LETI et EXAVISION, qui apportent au projet des moyens de détection, de géolocalisation et de neutralisation ;
    • EDF, qui apporte ses connaissances des risques et des besoins ainsi qu’un premier retour d’expérience des solutions proposées. A la fois partenaire et utilisateur final, EDF coordonnera également les démonstrations opérationnelles à l’issue du projet en mobilisant ses infrastructures représentatives ;
    •  L’Institut de Criminologie de Paris, qui assure la conformité du nouveau dispositif aux conventions, lois et réglementations applicables ;
    • Un comité d’utilisateurs finaux dont l’Armée de l’Air, la Marine nationale, la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale et la Préfecture de Police de Paris.

Exavision est aussi spécialisée dans la vision de l’extrême au service de la Défense nationale, de la Sécurité intérieure, du Nucléaire ou de l’Industrie : surveillance de zones sensibles, surveillance maritime embarquée, observation à longue distance, lutte anti-criminalité, contrôle d’identité, aide à la visée et conduite de tir…

Voir de loin y compris dans des conditions dégradées fait partie de l’ADN d’Exavision. Ainsi le système Vigisens Jaguar assure la détection de cibles éloignées, même en temps de nuit, pluie, neige… Le fabricant garantit moins de deux fausses alarmes par jour et par caméra.

Vigisens trouve ses applications principales dans la surveillance de frontières et de zones côtières, mais aussi la surveillance de sites sensibles (port, aéroport, industries chimiques et nucléaires…). Il s’agit d’une suite logicielle de supervision de détecteur radar associé aux algorithmes de suivi automatique de cibles. Il s’agit d’être un point de convergence d’un réseau de capteurs radar et électro-optique pour assurer une surveillance active 24/24 par liaison IP. Après détection radar, le système se focalise automatiquement sur la ou les cibles détectées grâce aux caméras Jour et/ou Nuit et effectue un suivi de la cible en automatique pour une éventuelle action d’intervention déclenchée par les opérateurs.

Par temps frais et sec, sans brouillard, le matériel d’Exavision va détecter un individu rampant de 100 m (pour un angle de vue de 48°) à 1 300 m (angle de vue de 4°). Pour un individu marchant, la portée passe de 150 à 2 000 m. Pour un individu approchant de sites isolés ou d’une  frontière, la portée est de 350 à 4 500 m, toujours avec les mêmes angles de vues.

Dernièrement, elle vient de remporter un appel d’offres afin de fournir des mini-caméras portées par les policiers. Des caméras anglaises adaptées et durcies par Exavision pour répondre aux demandes spécifiques du ministère de l’Intérieur.

Exavision c’est 25 ans d’expérience dans l’optronique. Grâce à une équipe de spécialistes de haut niveau, la PME produits des outils résistants aux fortes pressions (100 bars), aux températures extrêmes (-30°C / +400°C), aux chocs et vibrations, mais aussi aux forts rayonnements ionisants, aux vapeurs acides… Les ingénieurs spécialisés et des techniciens combinent alors l’optronique et la mécatronique, mais aussi les traitements numériques par logiciel, pour produire des outils remarquables et remarqués.

Pour la défense et la sécurité intérieure, des systèmes optroniques originaux sont embarqués sur les vecteurs de la marine nationale et les véhicules de l’armée de terre. Exavision intervient aussi auprès des services de renseignement de l’Etat avec des capteurs intelligents dans le cadre des  missions de lutte contre le terrorisme et les trafics illicites.

Dans le domaine du nucléaire, la PME intervient sur l’ensemble du cycle nucléaire, des installations de recherche du CEA jusqu’au retraitement à La Hague en passant par les sites d’exploitation d’EDF et de production de combustible d’AREVA.

Mais l’équipe d’Eric Nascimben ne s’arrête pas là. Elle poursuit son développement au-delà des frontières, en prenant partie au coeur des plus grands projets mondiaux, en Finlande (EPR), en Chine et Corée… Un bel exemple de réussite, de savoir-faire d’excellence et de dynamisme.