Le terrorisme sème encore la terreur en Afrique

Le Nigéria est actuellement secoué par les nouvelles attaques de Boko Haram alors que la course pour la Présidentielle a été lancé cette semaine par Goodluck Jonathan. Le scrutin est toujours maintenu au 14 février.

Deux actualités inéluctablement liées. En effet, le Président nigérian actuel Goodluck Jonathan qui se représente à la tête du pays – revenu à la démocratie depuis 1999-, doit faire face à une insécurité grandissante sur son territoire. Un thème central qui s’invite dans les débats, alors que le gouvernement en place reste impuissant face à la situation et peine à contenir l’organisation terroriste.

Cette semaine, près de 16 villes et villages ont été entièrement rasés dans le nord-est du pays par la secte islamiste Boko Haram et plus de 2000 personnes ont été assassinées. Le « pire massacre » jamais perpétré par le groupe islamiste, selon Amnesty International. Le gouvernement nigérian décrit des combats de plus en plus violents pour prendre le contrôle de la ville de Baga, située le long de la frontière avec le Tchad. Amnesty International, dans un communiqué, affirme que la ville a possiblement été rasée au sol et que quelque 2000 personnes ont été tuées. Le dernier massacre le plus sanglant perpétré par Boko Haram remonte au 14 mars 2014. Il avait fait quelque 600 morts lorsque les insurgés ont attaqué la caserne militaire de Giwa, dans la ville de Maiduguri.

Le Président actuel, juge l’armée sous-équipée pour répondre aux missions qui sont les siennes, tandis que son principal opposant, Muhammadu Buhari, candidat pour le Congrès progressiste (APC), indique qu’il allait faire de la lutte contre la secte islamiste sa priorité.