2014. L’année du changement…

Mélanie BENARD-CROZAT

2014. L’année du changement…

Alors que la France est tournée vers les élections municipales, tous les sondages depuis trois mois placent la sécurité en deuxième position des préoccupations majeures des citoyens français, juste après l’emploi ou la fiscalité… selon les agences de sondages…

Bref, un appel du pied que le gouvernement n’a pas occulté. Enfin, en partie.

Le plan Vigipirate a peine rénové, c’est au tour de la cybersécurité de faire la Une. Elle recueille tous les suffrages, et rafle toutes les médailles aux olympiades de la sécurité et de la défense. Enjeu majeur pour notre pays, la lutte contre les cyberattaques mais aussi la prévention, la sensibilisation et la répression sont en marche. Le pacte cyberdéfense déployé, le nouveau centre de cyberdéfense inauguré et le nouveau fonds activé pour favoriser l’émergence des ETI dans un secteur encore trop fragmenté… servent l’actualité des grands industriels qui ont devancé de quelques jours les annonces gouvernementales en la matière. Présentant ainsi leurs stratégies propres : approche globale sous fond d’innovation, ou encore acquisitions de PME…

La stratégie. Dérivé du grec stratos qui signifie « armée » et ageîn « conduire ». Ce terme, toujours lié à l’habilité à diriger et coordonner des actions afin d’atteindre un objectif… Coordonner l’action de l’ensemble des forces, elle était selon Charles de Gaulle : « La compétence du gouvernement et de celle du haut commandement des forces armées. » Un parallèle immuable entre la sécurité et la défense. La défense qui rapproche objectifs de défense et politiques industrielles. Un rapprochement facilité par un donneur d’ordre unique.

Parce qu’il faut se rappeler aux fondamentaux. La stratégie est directement située entre deux sphères, la sphère supérieure, ou l’impulsion politique qui indique le point à atteindre en cadrant l’environnement, donnant sens à l’action de la sphère inférieure. Et cette dernière, la sphère des opérations qui, dans le sens inverse, donne les moyens nécessaires à la réalisation des objectifs de la stratégie.

Impulsion, coordination, objectifs, actions et limites. La stratégie de la sécurité globale, qui doit intégrer l’ensemble du spectre incluant les smart city, les télécommunications, la géolocalisation, le big data, la sûreté maritime, la protection de l’identité ou encore la contrefaçon… doit désormais s’accorder entre le politique et l’opératif.