Un territoire plus sûr pour les Rémois

« Faire de Reims une ville plus sûre pour nos concitoyens. » C’est l’engagement pris en 2014 par Catherine Vautrin, députée-présidente de Reims Métropole et Arnaud Robinet, député-maire de Reims. 

Deux ans plus tard, place à la concrétisation : application du plan d’action sécurité et de la stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance élaborés dès 2014, un véritable hôtel de police municipale inauguré en octobre 2015, augmentation progressive de 2015 à 2018 des effectifs, armement des policiers municipaux, mise  en place de dispositifs de prévention ou de répression, … Et d’ici quelques semaines, entrée en service du Centre de supervision  urbain puis déploiement des caméras de vidéoprotection.

Ainsi qu’Arnaud Robinet l’a précisé lors de l’inauguration de l’hôtel de police municipale le 8 octobre dernier, « Nous ne répondons pas à une surenchère sécuritaire, nous œuvrons pour que chacun se sente bien dans sa ville. Nous estimons que c’est en réintégrant des forces de l’ordre sur notre territoire, au plus près des Rémoises et des Rémois que nous pourrons offrir à nos concitoyens un cadre de vie, source d’attractivité. »

Le plan d’action sécurité définissait 2 objectifs prioritaires :

–           doublement des effectifs de policiers municipaux sur le mandat et

–           déploiement de la vidéoprotection.

Force est de constater, 18 mois après, que le recrutement des  policiers  municipaux est bien engagé : plus 20 agents en 2015, autant en 2016 pour atteindre un effectif total de 120 policiers municipaux en 2018, soit un policier pour 1500 habitants. Cette montée en puissance doit permettre de « saturer l’espace public avec des actions sur l’ensemble du territoire en lien avec  la  police  nationale » remarque Xavier Albertini, adjoint au maire de Reims, délégué à la sécurité, au bien vivre et à l’événementiel.

Le Centre de supervision urbain (CSU) investira en juillet 2016 ses nouveaux locaux dans l’hôtel de police, rue Ernest Renan. Des locaux dimensionnés pour des missions redéfinies, avec, pour la ville de Reims, 80 nouvelles caméras connectées fin 2016, 40 caméras supplémentaires en 2017 et autant en 2018. Le retard pris depuis l’installation de 36 caméras à titre expérimental en 2007-2008 sera rattrapé au cours de ce mandat. Les autres communes de l’agglomération bénéficieront de ce CSU mutualisé.

En installant les caméras sur les lieux où se commettent potentiellement les infractions, la collectivité se dote d’un outil efficace tant en matière de prévention, que d’intervention ou d’élucidation.

D’autres leviers, au service des engagements pris et des objectifs fixés par  l’équipe municipale : « préserver la tranquillité et la sécurité publique dans tous les quartiers au moyen d’un plan d’action cohérent, collant strictement aux réalités de terrain et aux demandes de tous les partenaires et des concitoyens », sont mis en place ou le seront prochainement. Dans le cadre de la Stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance, sont notamment activés :

    • la mise en place d’une équipe de prévention et d’intervention dans les quartiers (EPIQ) en partenariat avec le Département et l’État
    • la participation citoyenne pour développer la sécurisation de proximité
    • le rappel à l’ordre (RAO), alternative à la sanction
    • le développement de l’accueil des travaux d’intérêt général, les TIG, mesures de réparation alternatives à de peines plus lourdes ou contraignantes.

Objectif : une  police  municipale  mobilisée  24 heures sur 24 et 7 jours sur 7

De 59 agents en 2014 à 120 en 2018

En 2014, Reims comptait 59 policiers municipaux soit un pour 3 000 habitants, alors que les villes de taille similaire en France comptent en moyenne un policier pour 1 500 habitants. Le retard est en passe d’être comblé avec 20 recrutements en 2015, 21 en 2016, puis 10 à 13 par an en 2017 et 2018. A ce moment-là, Reims disposera d’un effectif de 120 policiers municipaux soit 1 pour 1500 habitants.

Une procédure ambitieuse a été mise au point pour optimiser la 2e phase de recrutement. La direction des ressources humaines a procédé à un très large  appel à candidatures. Plus de 200 candidats ont postulé, 80 ont participé à des tests pointus (épreuves écrites, physiques et sportives, entretien individuel). Parmi les profils retenus lors du recrutement 2015/2016, la majorité sont, soit des agents titulaires en poste dans d’autres collectivités, soit des professionnels issus de divers horizons de la sécurité. Quelques candidats avec un fort potentiel ont été sélectionnés au sein de l’administration rémoise. Avant leur prise de fonction, ces derniers bénéficieront d’une formation spécifique pendant un an.

Réorganisation et réorientation des actions de la police municipale

La montée en charge des effectifs s’accompagne d’une transformation radicale de la police municipale. Les policiers ont quitté leurs anciens locaux, inadaptés et devenus trop petits, pour le nouvel hôtel de police rue Ernest Renan, permettant d’accueillir tous les effectifs et offrant des espaces adaptés à une vision contemporaine de la profession.

L’augmentation des effectifs permet de réorganiser le fonctionnement de la police municipale.

En effet, recruter des policiers municipaux n’est pas une finalité mais permet de saturer l’espace public avec des actions concertées sur l’ensemble du territoire en lien étroit avec la police nationale. Cette montée en puissance facilite le déploiement des effectifs dans le temps et l’espace. La police municipale est désormais présente sur l’ensemble du territoire avec l’objectif à court terme de l’être 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.

La réorganisation et la réorientation des actions de la police municipale,  s’effectuant en partenariat avec la police nationale, permettent d’occuper pleinement le terrain et d’investir des secteurs sensibles comme la place Jean Moulin, les secteurs Croix-Rouge Croix du Sud, Murigny.

Sous l’égide du Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance, des réunions trimestrielles se mettent en place avec les différents partenaires pour partager les informations et mener ensemble des actions coordonnées là où la situation l’impose.

La députée-présidente de Reims Métropole, Catherine Vautrin, a insisté  récemment sur l’intérêt de ces réunions de coordination : « … des réunions régulières pour prévenir les incivilités qui n’ont de place dans aucun espace public ou moyen de transport, dans aucun quartier, Le bien vivre ensemble passe d’abord par le respect. »

Des opérations sont menées en lien avec CITURA, notamment avec vérification des titres de transport. La cellule transports du CISPD vient d’être activée. Le dispositif permet désormais la présence de la police nationale à bord des  transports en commun.

Déploiement de la vidéoprotection 

La vidéoprotection offre une vision dynamique du territoire. Elle concrétise l’intérêt de l’ensemble des actions pour la sécurité des Rémois.

Combler le retard en matière d’équipement

Second axe de la réorganisation et de la réorientation de la police municipale, le déploiement de la vidéoprotection. L’objectif de ce mandat est de rattraper le retard pris par rapport à d’autres collectivités de taille similaire sur le développement de cet outil efficace tant en matière de prévention, que d’intervention ou d’élucidation.

L’implantation des caméras sur les lieux où se commettent les infractions permet d’avoir une vision dynamique du territoire.

Rappelons que Reims disposait seulement de 36 caméras, installées à titre expérimental en 2007/2008 sur le secteur Delaune, la ZSP Croix-Rouge et le centre-ville notamment.

Apres une période d’études de faisabilité, de sélection du prestataire chargé de l’installation de la vidéoprotection, place à la réalisation. Le marché a été attribué à une entreprise du Grand Est : Procedo.

La montée en puissance du Centre de supervision urbain

La première étape est l’installation du Centre de supervision urbain, le CSU dans ses nouveaux locaux, au sein de l‘hôtel de police municipale, rue Ernest Renan dans le courant du mois de juillet. Il intégrera dès lors toutes les technologies de pointe pour une efficacité optimale. Place ensuite à la connexion avec les  nouvelles caméras.

Pour 2016, 80 caméras, en complément des 36 premières, seront réparties selon les besoins recensés par les polices municipale et nationale sur l’ensemble du territoire. Il s’agit de terminer l’équipement du centre-ville, de couvrir davantage la ZSP Croix-Rouge et le quartier Wilson, de toucher de nouveaux secteurs comme Orgeval, Europe, Murigny, ainsi que certains points des faubourgs.

En 2017, 40 nouvelles caméras, puis en 2018, une dernière tranche de 40  porteront à 195 dont 159 nouvelles, le nombre de caméras installées sur le  territoire rémois.

Le déploiement de la vidéoprotection représente un investissement de 3,8 millions d’euros. Pour la première tranche d’un montant de 1,7 million d’euros, une subvention de l’Etat : le fond interministériel de prévention de la délinquance abonde à hauteur de 488 000 € soit  30 %.

La Ville et Reims Métropole ont fait le choix d’offrir aux autres communes de l’agglomération la possibilité de se raccorder au CSU rémois. Les besoins des communes sont en cours d’évaluation. Toutes ont d’ores et déjà adhéré au groupement de commande qui permet d’optimiser les dépenses, à l’exception de Tinqueux et Saint-Brice-Courcelles qui avaient déjà avancé dans leur projet.

La vidéoprotection : un outil indispensable à l’utilisation bien cadrée

La vidéoprotection permet de développer le projet de sécurité à l’échelle du territoire. C’est un outil désormais indispensable pour les services de police. Les données sont analysées, tant au niveau des risques, que des faits constatés et du type de délinquance. En relation permanente avec la police nationale qui reçoit les images en temps réel, le CSU fonctionne 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.

Le dispositif de vidéoprotection répond aux normes de protection des libertés publiques et individuelles :

–           pour opérer cette vidéoprotection, la ville dispose d’un arrêté préfectoral renouvelable tous les 5 ans

–           les opérateurs sont exclusivement des policiers municipaux ou des agents des services publics, mais en aucun cas des opérateurs privés

–           traçabilité totale des activités des opérateurs

–           masquer les parties privatives des immeubles

–           les enregistrements sont conservés 2 semaines puis sont détruits

–           la saisie des enregistrements s’effectue uniquement sur réquisition d’un officier de police judiciaire ou d’un magistrat.

Une panoplie de dispositifs à l’efficacité indiscutable

La participation citoyenne activée dès l’été

Conformément aux orientations adoptées en comité de pilotage du Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD) de Reims Métropole à l’été 2015, le groupe de travail thématique « Développer la sécurisation de proximité » veille, entre autres, au déploiement du dispositif « Participation citoyenne » dans les différentes communes de l’agglomération. Ce dispositif a pour mission de se déployer en priorité dans les zones résidentielles qui sont sujettes à de nombreux cambriolages.

Ses principaux objectifs sont de :

    • rassurer et protéger la population, notamment les personnes les plus vulnérables
    • resserrer les liens sociaux et développer l’esprit civique
    • renforcer le tissu relationnel entre habitants d’un même quartier
    • améliorer la réactivité des forces de sécurité contre la délinquance d’appropriation
    • accroître l’efficacité de la prévention de proximité.

Pratiquement, des citoyens ou des bénévoles d’associations bénéficient pour ce faire, du statut de « collaborateur occasionnel du service public ». Ces personnes référentes ont pour mission d’informer les forces de l’ordre selon une procédure clairement établie.

Ce maillage, fondé sur le principe de solidarité et animé par l’esprit civique, contribue au renforcement de l’action de proximité en organisant la relation entre les autorités et la population, à l’échelle du quartier.

Le premier quartier à entrer dans le dispositif est la Lézardière, identifié par les services de l’Etat comme étant un de ceux à privilégier. Le quartier Murigny ainsi que les associations de jardins familiaux lui emboîteront le pas. La signature des conventions devrait intervenir au début de l’été.

Rappel à l’ordre

Alternative à la sanction, le rappel à l’ordre (RAO) est opéré par le maire ou l’un de ses représentants, notamment l’adjoint au maire délégué à la sécurité, au bien vivre et à l’événementiel. Il concerne de petites infractions, des incivilités. Deux sessions se sont déjà tenues depuis le début de l’année 2016, qui ont permis de traiter 9 cas. Une prochaine session est prévue en juin.

Travaux d’intérêt général doublés

Mesures de réparation alternatives à des peines plus lourdes ou contraignantes, les travaux d’intérêt général, les TIG, ont vocation à se développer sur le territoire, tel est le souhait de l’exécutif rémois. La direction de la politique de la ville et de l’habitat de la ville de Reims assure l’interface avec les services judiciaires et recherche des pôles d’accueil avec un ciblage particulier des services municipaux et communautaires pour de nouvelles missions (ex : sport, culture…). Sur un objectif annuel recherché de 60 TIG, 29 placements ont déjà été opérés pour  2016.

Prévention sociale et éducative

Dans une recherche d’efficacité et selon une charte de déontologie stricte, un groupe de suivi des mineurs délinquants organise l’échange d’informations nominatives entre partenaires : Parquet, Education nationale, Département, Protection judiciaire de la jeunesse. Ce groupe est animé par le coordonnateur du Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance. Depuis l’activation du dispositif, en 3 réunions du groupe, ce sont 20 situations lourdes qui ont été examinées.

Divers projets innovants sont soutenus dans le cadre de la nouvelle Stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance :

    • la lutte contre le décrochage scolaire avec le CLJ et le micro-lycée G. Brière
    • la mise en place d’une équipe de Prévention et d’intervention dans les quartiers (EPIQ) depuis début 2016. Quatre éducateurs ont été recrutés par le Département avec le soutien de Reims Métropole et de l’État dans le cadre du CISPD. Ils interviennent de façon mobile sur des territoires qui posent des problèmes de sécurité et de délinquance à des heures décalées, quand le public-cible, des 16-30 ans, est réellement présent. Actuellement ils accompagnent l’ouverture de la maison de quartier Orgeval et sont également présents sur les Epinettes.

La question de l’armement de la police municipale

Les équipiers de l’Unité territoriale de nuit sont dotés depuis l’été 2015, d’un armement intermédiaire de désengagement et de protection : pistolets à impulsion électrique (PIE) et lanceurs de balles de défense (flash-ball). Cette disposition  prise à titre expérimental contribue à protéger les agents tout en les aidant à remplir au mieux leurs missions.

Les agents concernés par cet équipement ont tous suivi une formation, sont habilités administrativement et bénéficient d’une formation continue obligatoire.

Dans le contexte national post attentats, l’exécutif rémois a lancé une réflexion  plus globale sur l’ensemble de la police municipale, avec la question de déployer ou non des armes létales.

Pour l’aider dans sa prise de décision, le député-maire de Reims, Arnaud Robinet  a saisi un comité chargé de recueillir l’ensemble des avis.

Composé de 4 personnalités (1 professeur des universités, 1 avocat honoraire, 1 policier national honoraire et 1 fonctionnaire territorial honoraire) ce comité doit prochainement rendre ses recommandations.

Les gilets pare-balles font désormais partie intégrante de l’équipement  des policiers municipaux. L’ensemble des agents en a été doté et porte le gilet en permanence sur la voie publique. Acquis par la collectivité, l’État a contribué à hauteur de 4 274 € pour 2015. Le montant de la subvention pour 2016 n’est pas encore connu.