Déclaration d’intention franco-italo-allemande pour le drone MALE européen

Les ministres de la Défense allemand, italien et français ont lancé à Bruxelles les études techniques en vue de fabriquer un drone européen d’ici 2025.

Depuis décembre 2013, la France, l’Allemagne et l’Italie ont confirmé leur plein soutien à la mise en oeuvre des conclusions du Conseil européen relatives au développement d’un drone européen MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) à l’horizon 2025.

A la suite d’une proposition commune des industries des trois pays formulée à l’été 2014, et dans le but de tenir le calendrier resserré établi par le Conseil européen, les ministres de la Défense de la République fédérale d’Allemagne, Ursula von der Leyen, de la République italienne, Roberta Pinotti et de la République française, Jean-Yves Le Drian, ont acté le 18 mai dernier, leur intention commune de conduire une étude de définition afin de préparer la phase de développement d’un drone MALE européen. L’objectif de cette étude, qui doit durer environ deux ans, est de déterminer un ensemble de prérequis opérationnels et d’élaborer un prototype répondant à une expression de besoin commun en termes de performance, de calendrier et de coût.

« Nos engagements récents sur les théâtres d’opérations, ainsi que les crises politiques et humanitaires dans notre voisinage, ont démontré le caractère critique de cette capacité et le besoin d’autonomie en matière d’usage et de soutien », selon les termes du communiqué.

Les principaux paramètres pris en compte dans le cadre de l’étude de définition seront les critères de navigabilité et de certification afin de permettre l’insertion dans l’espace aérien européen, ainsi que la recherche de compétitivité du produit.

En fonction de la décision de poursuivre la phase de développement et d’acquisition, le premier système pourrait être livré d’ici 2025.

Une fois opérationnel, le système remplira des missions de renseignement à longue distance, de surveillance et de reconnaissance avec différentes capacités de charge utile.

Le contrat pour l’étude de définition sera attribué dans le courant de l’année, l’OCCAR exerçant la conduite du programme et l’AED apportant son soutien dans les domaines de l’insertion dans le trafic aérien, de la navigabilité et de la certification.

L’Allemagne, la France et l’Italie pourront intégrer la participation d’autres nations européennes lors des phases de développement et d’approvisionnement, en s’appuyant sur le soutien de l’AED pour cette future phase d’élargissement du projet.

Au travers de ce programme répondant aux objectifs fixés par le Conseil européen, l’Allemagne, la France et l’Italie s’engagent dans une démarche de renforcement de la Défense européenne et de soutien à une industrie de défense plus compétitive développant et maintenant en Europe des compétences industrielles clés.