Le CICS et le ministère de l’intérieur font front commun !

Bruno-le-roux

Ce soir sera signée une charte de solidarité entre le ministère de l’Intérieur et le Conseil des Industries de la Confiance et de la sécurité.

Ce soir sera signée une charte de solidarité entre le ministère de l’Intérieur et le Conseil des Industries de la Confiance et de la sécurité.

A la suite des attentats du Bataclan, les industriels de la sécurité avaient fait savoir qu’ils étaient tout disposés à apporter leur soutien à l’Etat français pour faire face à la menace terroriste. Thierry Delville, délégué ministériel aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces (DMISC), expliquait lors d’une précédente interview accordée à S&D Magazine que cette approche « démontre de la réactivité de la filière qui n’a toutefois pas vocation à se transformer en dispositif d’urgence. » et de poursuivre « Face aux événements du 13 novembre, des offres d’expertises spontanées orientées vers un service bilatéral, souvent en renfort de l’existant, ont été reçues. Mais cela ne peut évidemment pas se traiter en 48 heures. Il ne faut pas non plus ajouter de l’anthropie à un dispositif opérationnel qui ne doit pas être perturbé », ajoutait-il.

Fin 2016, le ministre de l’intérieur Bruno Le Roux et le président du CICS Marc Darmon avaient signé un accord sur la mise en place de cette charte de solidarité en situation d’exception.

Quelques 16 mois auront donc été nécessaires pour acter et concrétiser cette approche volontariste. Une démarche qui sera en effet officialisée ce jour le 16 mars 2017, avec la signature de cette « charte de solidarité en cas de crise » entre le ministère de l’intérieur et le CICS sur le site de Thales en présence du Ministre Bruno Le Roux, de Marc Darmon, Président du CICS et directeur général adjoint de Thales, ainsi que de nombreux industriels conviés pour l’occasion.

Alors que l’Etat d’urgence est toujours d’actualité et le poids de la menace terroriste en Europe toujours à son maximum, les industriels de la sécurité pourront, dès demain, mettre à disposition de l’Etat des moyens supplémentaires en cas d’attentat ou de crise. La réactivité et la gratuité étant l’unes des clés de voute de cette charte. Cette nouvelle Task Force industrielle, « un plan Blanc » présenté par Marc Darmon mettra donc à la disposition des forces d’intervention les technologies et experts qui font la force de l’industrie française : drones, télécommunications sécurisées, sécurité urbaine, logiciels ou experts en cybersécurité…

« Cette charte donne un cadre aux contributions solidaires et spontanées. Des conventions entre les entreprises et les directions générales du ministère permettront d’identifier et d’organiser par avance la mise en oeuvre, sur décision du ministre lors de crises majeures impliquant l’activation de la cellule interministérielle de crise, des moyens offerts sans contrepartie par les entreprises. Cette charte exemplaire témoigne de la solidarité et de la générosité de l’industrie de sécurité mobilisée aux côtés des pouvoirs publics au sein de la filière. » souligne le CICS.

Rappel. La filière de sécurité « une filière d’excellence » présentée par Marc Darmon pèse 60 milliards d’euros au plan national. Le secteur marchand de la filière de sécurité représente sur le sol national 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires dont 50 % sont réalisés à l’export. Cela représente plus de 300 000 emplois marchands et près de 600 000 emplois publics.