Le Grand Paris est l’une des grandes métropoles mondiales où se concentrent avec une exceptionnelle densité les capacités d’innovation et de création. Il s’agit d’un territoire ouvert, pleinement ancré dans la mondialisation, qui a vocation à devenir l’un des lieux de déploiement des nouvelles technologies dans tous les domaines de la vie urbaine, notamment dans les transports, l’énergie, le traitement des déchets, l’habitat etc. Une ville intelligente, une « smart city » est en train d’y voir le jour.
Le préfet de police, qui dirige les forces de sécurité et de secours à Paris et dans les trois départements de petite couronne et qui assure la cohérence des politiques de sécurité dans l’ensemble de la région Ile-de-France, doit garantir que ces évolutions ne négligent pas les défis sécuritaires considérables que rencontrera cette vaste métropole dans les années qui viennent. Il s’agit, en d’autres termes, de s’assurer que nous construisons une ville plus intelligente mais aussi plus sûre, une « safe city ».
« En effet, si l’agglomération parisienne concentre les talents, elle concentre aussi les risques. Paris et les trois départements qui l’entourent représentent ainsi 10 % de la population française mais environ 18 % des faits de délinquance commis sur le territoire national. La brigade des sapeurs pompiers de Paris y effectue plus de 1400 sorties par jour. Les risques de troubles à l’ordre public à l’occasion de grands rassemblements et de manifestations y sont exceptionnellement élevés compte tenu de la concentration des institutions, des sièges de grandes entreprises, des sites touristiques et culturels, des grandes infrastructures sportives, des grands salons commerciaux, etc. Cette concentration de sites sensibles en fait aussi un territoire particulièrement ciblé par les groupes terroristes qui cherchent à frapper des lieux ou des événements symboliques de la vitalité du pays.
Pour relever ces défis, les forces de sécurité et de secours doivent mettre pleinement à profit les nouveaux outils techniques. » souligne le Préfet de la préfecture de police de Paris, Michel Cadot.
Mais elles doivent aussi maîtriser les risques nouveaux liés à chacune de ces innovations, au premier rang desquels se trouvent les failles dans la sécurisation des systèmes d’information.
La préfecture de police est pleinement engagée dans cette démarche. « Forte d’une longue tradition d’innovation, elle assemble brique après brique les différents composants de la safe city. A titre d’illustration, nous réunissons actuellement, dans le cadre d’un vaste projet de digitalisation, un réseau de vidéo-protection régional de milliers de caméras, une plate-forme unique de gestion des appels d’urgence qui gère les appels aux numéros 18, 17 et 112, un outil cartographique qui nous permet de visualiser tous nos moyens géolocalisés, tous les risques industriels et naturels, etc. Cette année, nous doterons progressivement nos agents déployés sur le terrain des moyens d’accéder à tous ces outils via des smartphones spécialement conçus pour leur activité. Nous entrons ainsi dans l’époque de la police et des secours connectés. » Cet effort de modernisation technique doit se faire parallèlement à l’entretien et au développement de nos compétences humaines. « La safe city ne sera pas une ville où policiers et pompiers auront les yeux rivés à des écrans de téléphones portables. Elle sera une ville où ces professionnels pourront mettre à profit ces technologies pour simplifier leur activité quotidienne et consacrer plus de temps à l’écoute du public et au dialogue avec la population qu’ils protègent.
La préfecture de police mobilise tous ses efforts pour que la métropole du grand Paris soit une référence mondiale « smart and safe » city. »
Smart Paris 2024
Les acteurs de l’innovation soutiennent la candidature de Paris aux Jeux Olympiques 2024 ! « Ils nous ont proposé des projets pour enrichir la candidature de la ville de Paris aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 » explique Tony Estanguet – Co-président du Comité de Candidature Paris 2024.
« Nous avons besoin de vous pour libérer toutes les énergies et proposer un projet utile. Différent. Celui qui changera durablement notre pays et nous fera gagner le 13 septembre 2017 le droit d’organiser les Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024. A votre tour, contribuez au projet de candidature en participant à cet appel. Car c’est ensemble que nous gagnerons. Avec vous ! » dit-il.
Le groupement d’intérêt public (GIP) Paris 2024 a donc lancé une démarche d’innovation intitulée “Smart Paris 2024”, animée par les sociétés Algoe et NUMA. L’approche du GIP Paris 2024 se veut ouverte et agile pour intégrer toutes les formes d’innovation. Le dossier de candidature n’est qu’une étape d’un processus d’innovation, qui s’accélérera jusqu’en 2024 (si Paris est élue ville hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024), et se prolongera au-delà.
L’objectif principal de la démarche “Smart Paris 2024” consiste à identifier, mobiliser et analyser tous les types d’innovations au service :
•des publics et des participants aux Jeux (fonctions, usages et services offerts pour les athlètes, les spectateurs, les médias, les délégations, les partenaires et tous les habitants) ;
•de la qualité des sites, des équipements et de l’organisation ;
•de la mobilisation et de la participation des Françaises et des Français, au stade de la candidature, pendant la phase de préparation de l’événement et pendant les Jeux :
•de la sécurité, de l’accessibilité et de la convivialité des Jeux ;
•de l’héritage des Jeux : une empreinte environnementale, sociale et économique positive.
En s’adressant aussi bien aux start-ups, qu’aux PME en passant par les grands groupes et les associations du monde entier, “Smart Paris 2024” adopte donc une posture ouverte à tous les champs de l’innovation : mobilité, sécurité, environnement, sport, retail, urbanisme, loisirs, expérience spectateurs, tourisme, collaboration… pour faire de ces Jeux un événement mondial hors du commun et un vecteur de développement des territoires.
Cinq grands thèmes pour innover et déjà de très nombreux dossiers déposés
Hyperviseur Paris 2024
Village connecté est une plateforme innovante de gestion centralisée des événements qui permet aux organisateurs de mieux gérer et superviser les événements, les flux, la sécurité et les infrastructures du site olympique. Le poste de commandement est un modèle centralisé qui repose sur une plate-forme connectée aux équipements du village olympique. Il introduit une nouvelle dynamique de partage de l’information, de la performance opérationnelle et du développement durable, au service de tous les acteurs du village olympique, des personnes et des infrastructures.
« Hyperviseur Paris 2024 village connecté permet de gérer les événements planifiés et non planifiés (accident, intrusion, alerte,…), et de déclencher les interventions nécessaires. La plateforme est connectée aux équipements (éclairage, feux de circulation, journaux électroniques d’information, bornes d’accès, …) et aux bâtiments et infrastructures sportives (alarmes). » souligne les équipes Capgemini porteuses du projet.
Elle collecte les informations en temps réel et restitue des services de type aide à la décision, déclenchement de procédures, trajet d’intervention prioritaire, collaboration avec l’ensemble des services d’intervention, pour faciliter la gestion de crise. Elle permet aux usagers (touristes, habitants, commerçants,…) d’interagir, de signaler des événements, et d’être informés. Elle dispose de vues cartographiques pour visualiser et faciliter l’analyse géospatiale.
« Concrètement, un accident dans le village olympique engendré par un camion blesse une personne et endommage une armoire électrique, plongeant ainsi la rue dans l’obscurité. La plateforme permettra de recevoir en temps réel un signalement par un citoyen pour le blessé, ainsi qu’une alerte automatique pour l’incident d’éclairage. Des interventions seront déclenchées par l’opérateur pour envoyer des secours avec un trajet prioritaire sur application mobile, et une équipe technique pour traiter la panne d’éclairage. »
Des informations sont envoyées sur les journaux électroniques pour informer, gérer la circulation et
assurer la continuité des jeux olympiques et paralympiques. L’opérateur déroule la procédure, coordonne les moyens et suit l’avancement sur la carte jusqu’à sa clôture. L’ensemble des actions est enregistré dans la main courante et les acteurs publics et privés en charge de l’organisation des JO exploitent l’hyperviseur dans un poste de commandement centralisé.
Décontamination des agents neurotoxiques organophosphorés
« Nous développons actuellement une solution de décontamination des agents neurotoxiques organophosphorés comme le sarin. » souligne Gene & GreenTK porteuse de cette solution et de poursuivre « Notre technologie à base d’enzymes décontaminantes est actuellement en phase de test. Elle est non toxique, douce, sans impact environnemental, facile d’utilisation et constituerait une solution de protection et de sécurisation en cas d’initiative terroriste impliquant ce type de composés toxiques. Notre solution, disponible sous forme de douche ou de spray, est de plus facile d’utilisation ce qui permet une prise en charge rapide des personnes exposées et des sites contaminés par les services de sécurité. »
Les rassemblements sportifs de masse comme les JO constituent une cible privilégiée pour les attaques terroristes. Cette solution de décontamination permettrait de répondre rapidement en cas d’attaque terroriste utilisant des organophosphorés. Les techniques de décontamination actuelles, comme la soude et la javel, sont agressives et ne peuvent être utilisées pour la décontamination des personnes. « Notre solution, à base d’enzymes, est quant à elle biosourcée, écologique et douce tout conservant une grande efficacité. Cette solution permettrait de limiter les conséquences liées à une attaque terroriste aux organophosphorés. »
Jaguards, main courante informatisée « sur-mesure » pour la gestion de crise
Jaguards est un logiciel« Full web », disponible sur PC, tablette et smartphone.. Il assure le suivi, le partage entre différents services et la traçabilité des événements (gestion des interventions, des incidents, des appels téléphoniques et radio, des alarmes, etc.).
L’utilisation d’une main courante manuelle existe depuis plusieurs décennies et l’outil informatique mis à disposition des opérateurs doit être parfaitement adapté à leurs habitudes de travail. « C’est pourquoi notre main courante est composée d’un module de base (le moteur de gestion des évènements), module extensible et personnalisable en fonction des attentes et méthodes de travail de chaque client.
Au delà de ces fonctions traditionnelles, nous avons investi dans le domaine de l’information temps réel en provenance des réseaux sociaux, en particulier Twitter , Instagram et Periscope :
* Affichage d’un flux d’information Twitter basé sur un hashtag ou une liste de mots clés pour récupérer en temps réel les posts publiés.
* Récupération de tweets géolocalisés sur une zone précise lors d’une crise: filtrage géographique et précis des posts publiés sur Twitter et Periscope en temps réel (avec un historique de 48h).
En effet, en situation de crise les informations « terrain » en provenance des réseaux sociaux sont souvent d’une importance vitale pour évaluer la situation et diriger les secours au mieux. » souligne Janua, la société dépositaire du projet.