La safe city : enjeu majeur au coeur du périmètre de la filière de sécurité

« Parce que la smart & safe city représente un champ économique et un enjeu majeur inscrit dans le périmètre de la filière de sécurité, nous avons initié depuis 2016 un groupe de travail dédié à ce sujet. La « SAFE CITY » ou la « SECURE CITY » représente un marché d’avenir adossé à la smart city avec un large arsenal numérique (Cloud, Big data, Prédictif, Intelligence artificielle, IoT) et d’autres sujets connexes tels que les communications, la modélisation ou encore la robotique. » explique Laurent Denizot, président de la commission Safe city au sein du Conseil des industries de la confiance et de la sécurité (CICS).
La sécurité a l’opportunité, dans la ville connectée, de devenir plus réactive, plus participative, de mieux détecter les signaux faibles et de capitaliser davantage sur les données pour s’améliorer en continu et être plus transparente.
 
Une politique industrielle à 10 ans. 
« La France est en capacité d’être leader en matière de safe city d’ici à 10 ans. Une politique industrielle est mise en place en ce sens. Nous avons les compétences pour y parvenir. » clame Laurent Denizot. Une politique que Business France devra soutenir à l’export. Sur le plan international, la France porte « une vision différente et innovante de la safe city » souligne notre expert. Une vision selon lui qui combine « protection permanente, ambiante » avec le respect de la vie privée « de la protection de la donnée et de l’intimité ». En d’autres termes, à l’image de la good data, on peut parler de « good security ». « C’est une approche globale et rassurante de la sécurité que nous présentons ».
Les organes de contrôle et de régulation, la législation et les organes de conseil, sont des atouts dans cette bataille économique qui s’engage. « La privacy dans la sécurité, c’est possible. Et c’est essentiel. »
Le marché des smart & safe cities devrait atteindre 21 milliards en 2024 selon Markets&Markets
Scénari & R&D
Le groupe de travail Safe City du CICS a développé une approche par scénarios pour encadrer la démarche d’innovation collaborative. Ces derniers, au nombre de 3 font références.
Le premier scénario se déroulera avec une foule, avec ou sans évènement redouté (terrorisme), le second sera une scène de la vie perturbée par des actes délinquants ou des accidents et enfin le dernier scénario sera relatif à une catastrophe naturelle ou écologique.
« Il est admis que les scénarios actuels sont utiles mais sont nécessairement limités. Par conséquent, il faut prévoir dans la démarche un open lab « safe city » susceptible d’accueillir acteurs institutionnels, industriels, utilisateurs, etc. en vue de l’évolution permanente des pratiques, des technologies, de la réglementation… » souligne Laurent Denizot.

Démonstrateurs futurs
Pour porter cette ambition au sein du CICS, Thales porte un projet qui rassemble PME et start up autour de deux démonstrateurs. Le premier sera déployé à la Défense, et le second à Nice, si le projet, présenté dans le cadre des Plans d’investissement d’avenir est retenu. La réponse attendue d’ici l’été, pourrait si elle est positive, permettre la concrétisation d’un projet échelonné sur 3 ans, avec d’ici à 1 an, les premières réalisations. « Nous sommes sur des niveaux de technologies déjà matures » souligne Laurent Denizot, très confiant. 2017 sera aussi l’occasiond’une accélération pour cette commission avec de nombreuses interventions sur tout le territoire national, mais aussi une présence attendue lors du salon des Maires en novembre et enfin la sortie récente d’une brochure capacitaire réalisée par le GICAT et la FIEEC, présentant un savoir-faire français complémentaire et exportable qui a déjà séduit en Côte d’Ivoire… « Tous les acteurs se réunissent pour travailler ensemble et porter l’offre française qui possède de véritables atouts et des axes de différenciation forts, sur lesquels nous pouvons nous appuyer. Tous les signaux sont au vert pour promouvoir une FrenchTech de la Sécurité.