Les données, nerf de la guerre de la smart city.

La smart city a toujours mis en avant le recours aux données afin de mieux piloter les villes et simplifier le quotidien des citoyens. Pour les collectivités, l’objectif est bel et bien de garder la main sur la gestion des données.

La data est l’une des clés des services publics de demain, et l’enjeu concerne tous les acteurs. La collectivité peut produire en interne le service public ou en confier au privé la réalisation. Et, depuis quelques années, le citoyen a été invité dans la danse, par le biais de l’open data, de même que de jeunes entreprises en position de « challenger ».

La période est à la consolidation des positions des uns et des autres sur cet enjeu de la smart city.

Du Big data au Good data  

Partout dans le monde, les villes disposent d’immenses quantités de données, qui ne cessent de croître avec la multiplication du nombre « d’objets » urbains connectés – smartphones, éclairage public, transport, panneaux d’affichage, accès aux lieux publics, caméras de surveillance… –  gérés via de multiples systèmes d’information… Conscients du potentiel qu’elles représentent, les services publics commencent à mettre en place des « organes centraux » pour collecter, trier et traiter ces données afin de les valoriser.

« Thales donne les moyens à la ville d’interconnecter l’ensemble de ses acteurs, passant ainsi d’un service urbain historiquement organisée en « silos », à une approche collaborative, dans laquelle l’utilisation des ressources numériques devient essentielle. » explique Pierre Cunéo, de la Direction de la Stratégie, recherche et technologie de Thales.

« Notre approche est résolument évolutive. « City Top » est un environnement ouvert, un « socle » intelligent qui permet d’interconnecter les autres systèmes existants – santé, énergie, éducation, tourisme, culture… « City Top » interconnecte les systèmes de mobilité et sécurité urbaines. » et de poursuivre « Nous construisons une solution qui permet de gérer de manière unifiée et intégrée l’ensemble des opérations de la ville en utilisant pleinement la richesse des données collectées. Les opérateurs peuvent ainsi prendre des décisions en toute connaissance de cause, avec une analyse précise et complète et une vue globale des différents indicateurs. »

Parce que la smart city se conjugue avec des environnements et des données ouverts, l’offre de Thales intègre nativement des solutions de cybersécurité réduisant ainsi les vulnérabilités face aux tentatives d’attaques logiques et garantissant le respect de la vie privée des citoyens ou la data privacy.

Afin de construire les politiques de sécurité adaptées à chaque situation et protéger intrinsèquement les actifs informatiques critiques de la ville, « nous concevons et intégrons des solutions de chiffrement, des sondes, et mettons en oeuvre des services de supervision, de veille, d’administration et de maintien en conditions de sécurité pour faire face à l’extrême évolutivité des menaces. »

La cybersécurité est un enjeu crucial des systèmes ouverts et interconnectés de la ville intelligente. Les solutions doivent être nativement sécurisées pour assurer une protection maximale contre la cybermenace et garantir l’intégrité de bout en bout des données. Une condition sine qua non de leur exploitation et de leur valorisation, au moyen de technologies Big Data.

Analyse de risques

Les collectivités ont commencé à poser les fondations et les premières pierres du processus de gestion des risques en conformité avec les standards et règlementations, mais elles peinent encore à le généraliser.

« Un virage doit être ; mais la maturité du secteur, la crise économique n’ont pas, ces dernière s années, facilité la véritable industrialisation du processus de gestion des cyber-risques et ce malgré la pression règlementaire croissante. L’industrialisation est inéluctable. » explique Jean Larroumets, Directeur Général EGERIE Software et de poursuivre « Elle devrait permettre à terme de faire passer l’organisme d’un mode artisanal à base de tableurs Excel dont la complexité ne permet souvent pas le suivi dans la durée, à un mode managé et outillé dans lequel la méthode et le cadre d’appréciation est pris en compte de façon transparente par un système expert ou logiciel. »

Les besoins sont importants et les défis de taille. « Aussi avons nous fait de notre philosophie d’aider tous les acteurs de la cybersécurité à simplifier et industrialiser leurs démarches et processus avec des outils automatisés, centralisés et collaboratifs. La solution RiskManager 2.0 s’inscrit logiquement dans cet ADN. »

RiskManager permet de réaliser des audits de sécurité, des analyses de risques et l’élaboration de ses plans de traitement. L’organisation, la collectivité ou l’entreprise dispose ainsi d’un panorama complet et actualisé de son niveau de cybersécurité sur l’ensemble de sa structure via une cartographie personnalisée de sa situation à risque. EGERIE RiskManager propose un moteur d’analyse et un moteur de simulation EGERIE. La métropole Nice Côte d’Azur ou encore le Conseil Régional du Var en sont déjà équipés. « Le moteur de simulation EGERIE élabore les plans de traitements pour réduire, partager, maintenir, et éviter les risques identifiés. »

Déterminer et apprécier les risques et impact, prédire et calculer les risques réels, auto-diagnostiquer et suivre les mesures de sécurité incombant à tous les acteurs, assurer la conformité aux normes et réglementations, construire des plans d’actions, produire automatiquement des rapports, registres et indicateurs : « c’est un outil qui se veut complet et simple d’utilisation pour accompagner les collectivités dans leurs démarches de cybersécurité. » souligne Jean Larroumets et de poursuivre « Cet outil permettra par ailleurs d’intégrer la dimension cybersécurité dans les appels d’offres des collectivités qui doivent impérativement s’en préoccuper. Le coût de la sécurité à posteriori n’est plus à démontrer. Certains projets peuvent voir doubler leur budget initial suite à des manquements en matière de sécurité ! » mais malgré les risques, cela ne fait pas suffisamment évoluer les bonnes pratiques. « Bien que soumises au RGS, les collectivités n’appliquent pas ou peu la règlementation. Une règlementation qui n’impose pas de sanctions, contrairement au RGPD par exemple qui lui, impose une mise en conformité allant jusqu’à utiliser la pression financière via des pénalités. C’est une caution pour faire appliquer les bonnes pratiques et le RGS, doit à mon sens, aller plus loin pour que nous ayons des résultats concrets sur le terrain. »

Pour que les smart cities soient à la fois plus ouvertes à tous et plus sûres, l’excellence en matière de cybersécurité est un impératif !

Quid du Big Data dans la smart city

Recueillir et stocker une masse de données n’a d’intérêt que si on est également capable de la rendre efficace, opérationnelle et « apprenante », c’est-à-dire s’enrichissant de son propre historique. « En matière de Big Data nous proposons d’une part, les solutions de stockage ultra-sécurisées adaptées aux volumes massifs de données de ses clients, et d’autre part, l’arsenal algorithmique complexe indispensable pour leur traitement. C’est de la « confrontation », du traitement et du croisement de ces données – jusqu’alors isolées, en silos -, que naissent les « Good Data », c’est-à-dire des « profils » non soupçonnés qui vont apporter un éclairage nouveau sur une situation et, en conséquence, orienter la décision et permettre un pilotage plus intelligent de la ville. »

 

Des données pour anticiper le futur

L’analyse prédictive des données permet d’optimiser les actions et les décisions futures. Thales développe des outils intelligents de visualisation qui fournissent, par exemple, des graphes interactifs permettant de visualiser en temps réel l’impact de changements ou évènements. Des outils prédictifs de cet ordre sont déjà développés dans un grande ville du Moyen-Orient. Un outil qui prone l’interconnexion des systèmes de supervision des différents réseaux (bus, métro, tramway, bateau taxis, taxis urbains) afin d’obtenir une vision globale de la situation et de modifier, mieux comprendre et anticiper les situations en temps réel. Une précieuse aide à la décision.

Egalement, une solution comme PredPol, mise en œuvre dans plus d’une cinquantaine de villes américaines, permet de prévoir, au moyen d’un puisant algorithme, où et quand un crime aura lieu et de planifier les patrouilles de police en conséquence.

Le big analytics appliqué aux données issues des réseaux sociaux, des systèmes de vidéosurveillance ou d’autres sous-systèmes informatiques de la ville permet de prédire certaines situations (rassemblements festifs, manifestations hostiles, marchés sauvages etc…), de les anticiper et de mieux les encadrer de façon à protéger les gens.