L’IA et la lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme

Les entreprises leader des secteurs bancaires, financiers et les sociétés d’assurances sont connues pour leur usage intensif des données : elles en dépendent plus que jamais pour prendre des décisions pertinentes. Elles s’appuient sur ces données pour extraire des informations sur leurs clients. « Afin de relever ces défis, ces entreprises ont besoin d’agilité, d’innovation et de réactivité pour anticiper au maximum les besoins clients en constante évolution. » explique Luc Manigot, Directeur des opérations chez Sinequa , société française qui développe une technologie « Cognitive Search & Analytics » très prometteuse.

En investissant le secteur de la banque, l’intelligence artificielle permet de déporter le travail fastidieux de compréhension du contexte vers la technologie pour que l’humain puisse se concentrer uniquement sur des opérations à valeur ajoutée. Réduire les erreurs humaines, accélérer la rapidité des réponses et la satisfaction client : l’IA offre un outil d’aide à la décision en identifiant d’éventuelles imprécisions et risques de fraude.

L’assistance d’une intelligence artificielle peut en effet représenter un atout concret dans un objectif de réduction des risques opérationnels et contractuels, notamment dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent. En analysant, selon des règles définies, des contrats signés afin d’en déduire un taux de risque associé dans le cadre d’un investissement ou d’un crédit par exemple, l’IA peut compresser le temps d’investigation requis en le réduisant de plusieurs semaines à quelques minutes  ! L’intelligence artificielle sémantique peut ainsi apporter une réponse quasi instantanée grâce à l’analyse des données à partir de différentes sources privées ou publiques, tant internes à l’entreprise qu’externes. L’exposition au risque peut ainsi être réduite. « Grâce à notre technologie et ses capacités d’analyse très poussées, incluant des algorithmes de Machine Learning, notre logiciel propose une vision panoramique, à 360° sur n’importe quel sujet. L’objectif est d’aider l’entreprise à prendre la bonne décision. » précise Luc Manigot.

Les banques et les assurances se heurtent en effet à la lourde tâche d’identifier rapidement et précisément les fraudes en analysant d’immenses volumes de données. Une plateforme de Cognitive Search permet la détection de schémas de données « inhabituels » grâce à des algorithmes de recherche prédictifs et la capacité à faire le lien entre les personnes, les comptes bancaires, les numéros de cartes de crédit, les transactions financières et de nombreux autres types de données. Pour déceler ces schémas comportementaux, les analystes utilisent une combinaison de graphiques interactifs, d’analyses sur la durée, des tables et la cartographie des relations. Ainsi, la solution développée par Sinequa, permet d’extraire rapidement des informations de valeur depuis une multitude de sources de données complexes et variées dans le but de fournir des informations contextualisées et pertinentes. Combiné au Machine Learning, le Cognitive Search offre de nouvelles possibilités pour améliorer continuellement la pertinence des résultats de recherche. « Il est désormais nécessaire d’utiliser tous les moyens actuellement disponibles en ligne (réseaux sociaux, forums politiques, fournisseurs de données spécialisés, etc.) pour identifier le plus tôt possible les signaux faibles et prévenir au maximum les menaces. » souligne Luc Manigot, et de poursuivre « Notre plateforme est ainsi utilisée par des organismes bancaires mais aussi gouvernementaux pour la lutte contre le blanchiment d’argent, les attaques financières, les trafics ou le terrorisme. »

Si une application et des données connexes sont déployées dans plusieurs endroits à l’échelle mondiale, et / ou hébergées dans le cloud, Sinequa peut explorer et indexer tous les emplacements pour créer un entrepôt logique de données (LDW). L’architecture de grille de Sinequa fournit alors un moyen efficace d’étendre, d’intégrer et de distribuer des données massives et hétérogènes tout en maintenant chaque client sous-jacent aux règles de sécurité et à l’accès. « Sinequa fournit une plate-forme de recherche et d’analyse cognitive qui combine un mélange unique de technologies : un puissant moteur de recherche multilingue, une analyse de contenu approfondie avec une haute performance et une connectivité établie à plus de 150 sources de données. Nous permettons ainsi à nos clients d’analyser leurs données dans un grand nombre de formats et de langues, y compris en provenance de transcriptions de conversations audio ou vidéo. » souligne Luc Manigot.

L’éditeur Sinequa vient par ailleurs d’annoncer l’intégration de services externes à sa plateforme Cognitive Search & Analytics. Ces fonctionnalités s’appuient par exemple sur les outils Google Vision et Google Translate, ainsi que sur la solution IBM Watson Alchemy pour la reconnaissance d’images et la reconnaissance vocale.

« Les fonctionnalités de recherche et d’analyse cognitives permettent de bénéficier de la quantité de textes et d’images disponibles sur le web, nettement supérieure à celle dont dispose une entreprise en interne. Nos clients pourront ainsi étudier des textes dans un grand nombre de langues, analyser et marquer des images, et retranscrire des conversations vidéo au sein du Logical Data Warehouse (LDW) de Sinequa. » ajoute Luc Manigot.

Intelligent technology

Sans surprise, Lenovo voit le futur de l’informatique comme une quatrième révolution industrielle, celle de la transformation numérique, qui va redéfinir l’ »information technology » traditionnelle en « intelligent technology » grâce au big data, au cloud et surtout à l’intelligence artificielle.

Selon le géant chinois « Pour l’intelligence artificielle comme pour le HPC traditionnel, notre rôle est d’aider nos clients à faire tourner leurs algorithmes le plus vite possible. » Yuanqing Yang a alors indiqué vouloir investir 1,2 milliard de dollars dans le secteur de l’intelligence artificielle au cours des prochaines années, et collabore étroitement avec Intel sur la question. Enfin, pour aider ses clients dotés de grandes quantités de données à les exploiter grâce à l’IA, Lenovo va ouvrir des centres d’innovation pour l’IA en Allemagne et en Chine. Ils regrouperont des organismes de recherche et des partenaires technologiques pour permettre aux entreprises de se lancer dans des applications liées à l’intelligence artificielle, que ce soit sur le plan hardware ou software. Ces centres ouvriront en octobre prochain.