VERNEY-CARRON, entre passé et avenir, tradition et innovation

Guillaume Verney Carron.

C’est en 1820 que l’aïeul Verney-Carron, Claude, participe à un concours d’armurerie. Il y présente une crosse complètement ouvragée à la main qui va lui permettre d’obtenir le premier prix. C’est fort de ce dernier qu’il fonde la société Verney-Carron. Aujourd’hui, avec presque 200 ans au compteur, la 6e génération puise son inspiration dans cette antériorité pour se projeter vers un avenir prometteur.

Un passé glorieux 

Verney-Carron c’est d’abord une emprise historique à Saint-Etienne. Cette ville qui fut autrefois Arsenal Royal puis fief de la MAS. Aujourd’hui, dernier fabricant d’armes de la ville, la société installée Boulevard Thiers, au bout du Boulevard Verney-Carron –cela ne s’invente pas- compte aujourd’hui 95 employés après en avoir compté jusqu’à 300 qui travaillaient essentiellement sur les armes de chasse de la société mais aussi, chose moins connue, en sous-traitance de la MAS. Ainsi, la quasi-totalité des armes utilisées par l’armée Française aux XIX et XX siècles compte au moins une pièce produite par Verney-Carron. La dernière en date étant le tube enveloppe du FAMAS dont 300 000 exemplaires sortirent des lignes de production. Cette coopération a cessé mi 1995 avec la production du dernier FAMAS mais la société fabrique aujourd’hui environ 6 000 armes de chasse auxquelles s’ajoutent environ 3 000 lanceurs issus de la gamme de Moyens de Force Intermédiaires VCS. Un passé qui reflète toute l’excellence armurière Française.

L’innovation et le design comme fers de lance

Verney-Carron investit environ 5% de son chiffre d’affaires en R&D. Cet effort considérable lui permet de déposer nombre de brevets et de concevoir des armes qui trouvent ainsi facilement leur place sur les marchés de la chasse ou de la sécurité. C’est toujours cet investissement qui permet à la société, petit poucet du secteur, de se maintenir sur les marchés voire même de tenir la dragée haute à ses compétiteurs. Après le Flash-Ball dans les années 90, les premières carabines semi-automatiques de chasse Françaises au début des années 2000, l’entreprise a récemment attiré l’attention de toute la profession avec le brevet « Stop&Go » décliné sur carabine puis sur fusil.

Le design est l’autre carte dans la manche de Verney-Carron. Peu le savent mais Saint-Etienne a opéré un virage radical à la fermeture de la MAS en tournant un outil industriel vers une activité Universitaire tournée vers le design en devenant « Cité UNESCO du design et ville française Designtech ». C’est sur ce nouveau terreau que Verney-Carron s’appuie pour définir et redéfinir ces produits en remettant l’usager au centre de la conception.

Toujours au service des forces

S’il y a 4 ans, la société n’a pu participer à l’appel d’offres pour remplacer le fusil d’assaut de l’armée Française, le FAMAS, car elle ne remplissait pas une condition liée au chiffre d’affaires minimum, elle avait pourtant développé un fusil qui répondait au cahier des charges et dont la réalisation a été saluée par tous ceux qui avaient pu l’approcher.

De cette tentative infructueuse Verney-Carron a beaucoup appris. Exit le partenariat avec un industriel étranger pour faire revenir en France un segment de technologie délaissé par une politique industrielle qui n’en porte que le nom ; au profit d’une reprise à zéro en interne de la R&D afin de proposer une solution 100% française tant dans sa conception que dans sa production. Exit aussi les projets trop ambitieux pour un projet plus simple basé sur un type d’arme éprouvé, les AR15 et AR10, puisqu’utilisées dans le monde entier et en particulier par l’armée américaine.

C’est donc avec ces nouvelles armes que l’entreprise Stéphanoise compte bien remettre un pied sur les marchés des forces armées mais aussi du tir sportif, en plein essor, et faire revivre en France, un savoir-faire disparu.

Un avenir ambitieux

Interrogé sur l’avenir de la société Guillaume Verney-Carron, Directeur de la société est catégorique. « L’avenir de la société est à Saint-Etienne, où elle est née avec l’industrie de l’armurerie à laquelle elle appartient. La société va poursuivre sa diversification, chasse, sécurité, défense et peut être plus en fonction des opportunités qui se présenteront et de la complémentarité de ses activités. Une chose est sûre, le gouvernement semble avoir compris deux choses qui vont dans notre sens. D’abord la nécessité d’investir dans les forces armées à la mesure des défis qui s’imposent au pays et du rayonnement que le France veut à l’international. Ensuite, d’en finir avec l’absence d’une politique industrielle de défense avec notamment tout ce qui se fait autour de la BITD et le soutien à la réimplantation en Bretagne d’une usine de munitions petits calibres. Cette première étape passée, on peut à juste titre se demander pourquoi il ne le ferait pas aussi sur la partie armes ? Pourquoi ne pourrions-nous plus être un partenaire comme nous l’avons été pendant si longtemps ?

Sur les marchés Verney-Carron va continuer son offensive car notre ambition est d’aller de l’avant et de faire passer à la société plusieurs caps dans les années futures. » 

« Nous approchons les 200 ans et il nous appartient de garantir les bases solides d’une société qui pourra perdurer 200 années supplémentaires. D’un point de vue sociétal aussi les valeurs familiales séculaires ne sont pas une posture de communication, de nombreux salariés affichent une fidélité et une appartenance non feinte à la société avec l’envie partagée de la voir se renouveler toujours pour continuer à écrire son histoire » – Guillaume Verney-Carron

Rencontrez les équipes de VERNEY-CARRON sur MILIPOL : F224