Plus d’une entreprise française sur trois souffre d’atteintes à la sécurité

Des enquêtes montrent que les entreprises françaises sont menacées par les cyberattaques ou les infractions à la sécurité matérielle.

Une vaste étude menée dans cinq pays européens par YouGov pour le compte de Vanderbilt International révèle que 37 % des petites et moyennes entreprises françaises ont souffert de pertes, d’interruptions d’activité et de divers désagréments directement consécutifs à des cyberattaques ou des infractions à la sécurité matérielle.

Cette étude fait partie du « baromètre européen de la sécurité 2015 » de Vanderbilt, dont l’objectif est de tester la conjoncture du marché de la sécurité électronique en Europe. Cette étude a permis de collecter des informations précieuses sur les tendances des consommateurs et des entreprises en matière de sécurité, et a mis en évidence les efforts déployés pour protéger les sphères privée et professionnelle.

Durant cette étude, des cadres supérieurs travaillant dans de petites et moyennes entreprises n’excédant pas 249 employés en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Espagne ont été interrogés sur les pertes, les interruptions d’activités et les divers désagréments subis par leurs entreprises du fait des violations de sécurité.

« Le fait que 20 % des entreprises françaises interrogées ne disposaient d’aucune solution de sécurité électronique de type contrôle d’accès, vidéosurveillance ou contrôle à distance constitue un sérieux motif d’inquiétude », déclare Joe Grillo, Directeur général de Vanderbilt International. « Ceci est particulièrement vrai au regard du nombre de violations de sécurité signalées par les entreprises françaises, sans parler des pertes, désagréments et interruptions d’activité qui en résultent. »

L’étude a révélé que les entreprises installaient des équipements de sécurité électronique avant tout pour des motifs d’ordre pratique.  Les équipements sont installés pour prévenir les vols, le vandalisme et les accès non-autorisés au lieu de travail, mais des considérations telles que le devoir de diligence vis-à-vis des employés, la conformité aux réglementations, la réduction des primes d’assurance et la préservation de la continuité d’activité ne semblent pas figurer de la même façon dans l’ordre des priorités.

Les entreprises françaises confirment le fait qu’elles se soucient peu de rester fidèles à une marque lorsqu’elles spécifient ou achètent des produits de sécurité électronique. L’étude montre qu’elles privilégient la qualité, le prix et les fonctionnalités sur le service clients, l’intégration et la marque.

Les clients ont également été interrogés dans le cadre de cette étude. Une découverte essentielle a été faite, à savoir que 64 % des adultes français estiment la France plus menacée qu’il y a un an par le terrorisme, les crimes et la violence.

L’enquête a également révélé un soutien massif en faveur de la vidéosurveillance en tant qu’outil de lutte contre la criminalité, avec plus de huit adultes français sur dix (81 %) plébiscitant son utilisation dans la prévention des crimes et la fourniture de preuves aux services de police.  De plus, 54 % des adultes français considèrent que la vidéosurveillance ne porte pas atteinte aux libertés civiles ou à leur vie privée.

Cette étude fait partie du « baromètre européen de la sécurité 2015 » de Vanderbilt, dont l’objectif est de tester la conjoncture du marché de la sécurité électronique en Europe. Cette étude a permis de collecter des informations précieuses sur les tendances des consommateurs et des entreprises en matière de sécurité, et a mis en évidence les efforts déployés pour protéger les sphères privée et professionnelle.

Naturellement, des événements tels que les attaques contre Charlie Hebdo à Paris et le fait que des attaques terroristes (pourtant majoritairement contrecarrées) font régulièrement la une de l’actualité ont pu nourrir le sentiment que la France était plus en danger qu’il y a un an.

Cependant, les peurs exprimées sont intéressantes du point de vue des statistiques criminelles. « Les statistiques de l’UE témoignent d’une baisse du nombre de crimes enregistrés », déclare Joe Grillo, Directeur général de Vanderbilt International. Les chiffres montrent que les crimes violents par exemple ont baissé de 6 % dans l’UE entre 2007 et 2010.

En dépit de leurs craintes, peu de foyers français ont installé des produits de sécurité électronique chez eux pour mieux protéger leurs familles et leurs biens.  En effet, l’étude a montré que seule une faible minorité de foyers français disposait d’une alarme contre les intrus et les cambrioleurs (12 %), d’un système de contrôle d’accès avec clavier ou carte (12 %) ou de caméras de vidéosurveillance (7 %).

L’étude a également révélé que les foyers se montraient très intéressés par l’installation future de technologies de sécurité de pointe.  Plus d’un quart des foyers français (28 %) ont exprimé leur intérêt pour un système de sécurité intégré associant la vidéosurveillance, les alarmes anti-intrusion et le contrôle d’accès ; tandis que 26 % d’entre eux s’intéressent aux produits de sécurité fonctionnant en parallèle ou reliés à d’autres applications de la « maison connectée » du futur.

Point crucial, cet intérêt n’est pas réservé aux seuls propriétaires. 32 % de ceux qui louent leur domicile auprès d’un propriétaire privé sont intéressés par un système de sécurité intégré, contre seulement 26 % de ceux qui sont propriétaires de leur domicile.