Pour un aéroport plus fluide, plus sûr, plus intelligent

Photo : ©THALES

100 000 vols par jour dans le monde en 2014, près de 3,5 milliards de passagers aériens chaque année, 6,7 en 2032…

Noeuds du trafic aérien, les aéroports doivent absorber des flux sans cesse croissants de passagers, tout en appliquant des règles de sécurité et de sûreté toujours plus strictes. Pour les voyageurs, les étapes de contrôle relèvent souvent du parcours du combattant… Toujours à la pointe de l’innovation Thales vient de présenter une solution qui pourrait être utilisée pour valider le passage automatique aux frontières et alléger les étapes de contrôle. «  Pour un aéroport plus fluide, plus accueillant et plus efficace… » : la reconnaissance d’iris.

Parcours fluide et sécurité maximum

Vous êtes arrivé sans encombre à l’aéroport. Restez serein, les habituelles formalités sont désormais considérablement simplifiées. Dans le hall de départ, les bornes d’enregistrement nouvelle génération conçues par Thales vous délivrent une carte d’embarquement « intelligente ».  Celle-ci intègre non seulement vos éléments biographiques mais également les données biométriques de votre passeport ainsi que celles prises par la borne elle-même, comme votre iris et votre visage. En contrôlant votre carte d’embarquement, l’agent, équipé d’un lecteur mobile, relié au Boarding Pass Control System (BPCS) de Thales –  qui lui permet de vérifier rapidement que vous êtes en règle, évitant ainsi la formation de longues files d’attente  -, vous oriente vers la zone d’embarquement, que son lecteur lui a indiquée.

Identification « à la volée »

Les formalités sont quasiment terminées… Fini, en effet,  l’effet « sas » du contrôle aux frontières : dirigez-vous d’un pas assuré vers votre porte d’embarquement. En chemin, vous croiserez l’une des toutes nouvelles « e-gates » dont l’aéroport s’est équipé. Elle effectuera « à la volée »  une reconnaissance de votre iris – « capturée » sur la borne d’enregistrement, rappelez-vous – et vous ouvrira instantanément ses portes dès que vous aurez été reconnu. Rendez-vous maintenant à votre porte d’embarquement et présentez votre carte d’embarquement pour un ultime contrôle : votre photo, enregistrée dans un QR code, s’affiche sur le terminal mobile de l’agent qui peut ainsi aisément vérifier que vous êtes bien le passager attendu.

Un système « similaire » utilisé aux Etats-Unis

Dans le cadre du programme TSA PreCheck, un système similaire est utilisé notamment pour accélérer le contrôle des passagers dans de nombreux aéroports. Début juin, Becky Roering, adjointe du directeur à la sécurité de l’aéroport de Minneapolis-St Paul révélait de nombreuses failles dans le système de sécurité « D’anciens employés « badgés » de l’aéroport de Minneapolis-St Paul se sont rendus en Syrie pour rejoindre l’organisation Etat islamique » souligne le Telegraph ajoutant « TSA gère le système preCheck comme des bonbons d’Halloween, pour faire passer les passagers le plus vite possible ». Une gestion du système donc, plus que le système lui-même mis en cause. TSA PreCheck est un programme payant qui compte aujourd’hui un million de passagers enregistrés – en raison du peu de risques qu’ils représentent – prenant fréquemment l’avion. « D’autres, environ 7,2 millions, sont sélectionnés de manière aléatoire aux aéroports pour faire gagner du temps à la fois aux voyageurs et aux agents de sécurité », selon Mme Roering et le Telegraph «  Mais un repris de justice, ancien membre d’une organisation extrémiste, s’est retrouvé dans cette sélection aléatoire et a été autorisé, rapidement et sans encombre, à pénétrer en zone sécurisée, a raconté M. Roth. Connu pour son passé criminel, cet homme avait pourtant été identifié au faciès par un agent de la TSA, qui avait alerté son supérieur. » Le ministre américain de la Sécurité intérieure Jeh Johnson avait annoncé des mesures immédiates, après avoir été informé de ces nombreuses failles et « vulnérabilités » encore classifiées…

Autant d’informations qui n’ont pour autant pas affaibli l’accueil reçu par l’innovation française de Thales qui résume « moins de stress et plus de temps pour les passagers et un renforcement de la sécurité des opérations. » Thales vise donc dans le mille avec cette innovation remarquée et remarquable. Développée et implantée à grande échelle, elle pourrait devenir l’utilisation la plus percutante du filtrage de sécurité biométrique que l’industrie de l’aviation ait connu. Une innovation par ailleurs étudiée par la Commission européenne pour le dépistage de la sécurité biométrique non seulement dans les aéroports, mais à différents postes frontières terrestres.