Aéroport du futur

Dans le domaine moderne de l’aviation et de l’industrie du transport en général, nous débattons, encore aujourd’hui, de la résolution de l’éternelle équation entre la sécurité et la fluidité dans la gestion des flux de passagers.

L’impact dramatique d’actes terroristes ayant engendrés de lourdes pertes humaines dans plusieurs hubs a obligé la société et ses acteurs à augmenter le niveau de sécurité et ce de façon drastique. Une décision prise en marge de la nécessité de répondre aux attentes des voyageurs en matière de réduction des files d’attentes et d’une expérience du voyage sans-frictions. Véritable phénomène de société, il est soutenu par des taux de croissance exponentiels du volume espéré de passagers. Tout cela s’effectuant à un rythme auquel la plupart des infrastructures aéroportuaires ne sera pas en mesure de faire face.

L’humain, au centre de tout

« En tant qu’entreprise innovante et centrée sur l’humain, il est de notre devoir de faire de notre mieux pour transformer notre portefeuille technologique en un véhicule concret et complet de création de valeur ajoutée, adressant ainsi toutes les facettes de ce défi » explique Jean-François Lennon, Vice-Président de Vision-Box. Pendant ces 20 dernières années, l’industrie s’est principalement concentrée sur l’aéroport lui-même. « Par conséquent les plateformes de gestion opérationnelles ont été très souvent pensées en silo, sans inclure la gestion du passager en lui-même. » ajoute notre expert.

Dans notre société moderne, en pleine transformation numérique, il est fondamental de se recentrer sur l’humain, le client, le passager. Il est le dénominateur commun de cet écosystème qui va devoir instaurer une relation de confiance qui s’impose dès les premiers instants du voyage, afin d’offrir une expérience agréable et personnalisée ainsi qu’une identification précoce de tout risque éventuel. Pour une plus grande efficacité en matière de sécurité tout en facilitant notre vie quotidienne dans un mode de fonctionnement sans tracas et sans friction, « nous n’avons pas d’autre choix que de nous focaliser sur les caractéristiques individuelles de chacun des clients. » déclare Jean-François Lennon.

De nos jours, à la lumière des récents événements en matière de terrorisme et du besoin de nouvelles mesures de sécurité pour traiter la menace de manière proactive, il est vital de consacrer certes notre attention sur « ce que vous transportez », mais en adossant systématiquement la partie du « qui êtes-vous ? » à l’équation.

Afin d’apporter une solution à ce problème complexe, l’automatisation et les solutions de self-service sans friction sont essentiels pour surmonter les limites naturelles des infrastructures, les contraintes organisationnelles en matière de personnels disponibles au sol, combiné avec le besoin critique d’identifier les mouvements de personnes à tout moment. « Nous travaillons à la conception de l’aéroport du futur qui vise à accélérer ces procédures de contrôle aéroportuaires tout en améliorer l’expérience du voyageur et en renforçant sa sécurité, depuis son enregistrement jusqu’à la récupération de ses bagages. Notre technologie sans contact, d’acquisition des données biométriques permet de vérifier plus rapidement l’identité des passagers et d’accélérer les flux des voyageurs aux points de contrôle dans les aéroports et aux frontières. » ajoute Jean-François Lennon.

L’identité numérique est essentielle

La transformation digitale de systèmes gouvernementaux de gestion identitaire libèrent également, progressivement, le potentiel d’utilisation de l’identité numérique,

sécurisée et fiable dans la manière d’authentifier et de vérifier ses attributs à différents moments denotre vie, accentué par le fait que nous sommes exponentiellement confrontés au besoin de prouver qui nous sommes pour avoir le droit de recevoir un bénéfice ou un service en retour. « Tels sont les piliers fondateurs de notre proposition de valeur du traitement des voyageurs, sans contact. » commente Jean-François Lennon. Privacy-by-design, orchestration de flux, Single-Token, sans friction, sans contact, on-the-move, on-the-fly, blockchain, mobileID, identité unique… Comment mettre ces différentes technologies et concepts au service d’une gestion des passagers plus efficiente et efficace, tout en garantissant la sécurité des données du citoyen ? « Ce sont les défis actuels d’une société numérique que nous tentons de résoudre tous les jours. » ajoute le Vice-Président de Vision Box.

“ La transformation digitale de systèmes gouvernementaux de gestion identitaire libèrent, progressivement, le potentiel d’utilisation de l’identité numérique, sécurisée et fiable. ”

Déploiements convaincants

L’introduction de la plate-forme biométrique de gestion des passagers à l’aéroport de Schiphol Amterdam, au travers d’un contrat cadre de 8 ans permet d’accompagner cet acteur de poids dans son processus de transformation digitale. Dénommé « Seamless Flow », il est une pierre angulaire de la stratégie numérique de Schiphol. « Nous construisons, étape par étape, l’orchestration d’une expérience sans-friction, de bout en bout, pour tous les passagers, en partenariat avec les intervenants clés de l’écosystème. » La PME portugaise a conçu une nouvelle suite de produits modulaires de gestion des passagers, supportée par l’internet des objets (IoT), avec l’ambition de construire un ensemble adaptable en temps réel. Ce dernier offre un environnement centré sur l’humain, doté de dispositifs intelligents pour traiter des voyageurs en mode sans contact, le tout en maximisant l’utilisation de l’espace et des ressources. Une conception réalisée à 100 % en interne. « Les premières expérimentations réalisées sur ces 2 dernières années, avec des passagers consentants et du personnel de l’aéroport, ont confirmé l’impact transformationnel offert par la plateforme, ainsi que l’intérêt public traduit par une courbe positive d’adoption manifestée par les différentes typologies démographiques d’utilisateurs finaux. » souligne Jean-François Lennon. Il est maintenant temps de connecter tous les chainons de la plateforme d’orchestration, afin de pouvoir offrir cette expérience à l’ensemble des clients, tout en dynamisant un modèle relationnel collaboratif entre les principaux acteurs, l’aéroport, les compagnies aériennes et le gouvernement. « Un ensemble cohérent qui permet de garantir les meilleurs niveaux de sécurité indispensables aux exigence de notre monde actuel. » ajoute t-il.

L’expérimentation a également pris place en Australie pendant l’année 2016, avec l’autorité locale de Protection des frontières (DIBP). Le traitement réel des passagers quittant le pays depuis plusieurs aéroports internationaux s’effectue sans que les passagers n’aient à montrer leur passeport durant le passage au contrôle aux frontières automatisé, utilisant la reconnaissance faciale comme moyen de vérification des données. Un processus incluant l’identité numérique des voyageurs au travers des systèmes informatiques de l’Etat. « Les résultats des essais sont très convaincants et ont permis de viabiliser un modèle d’implémentation au niveau national en départ et en arrivée, mettant à profit toutes les possibilités législatives du système identitaire adopté par le pays. » précise Jean-François Lennon. Ce programme gouvernemental australien dénommé « Seamless Traveller » vise à généraliser l’utilisation des technologies sans contact et sans documents de voyage, lors du franchissement de la frontière, grâce à un encadrement légal de la gestion des identités (nationaux et étrangers) au sein duquel la biométrie occupe une place prépondérante. Ce programme unique a l’ambition d’offrir un traitement des passagers dans un modèle de contrôle aux frontières « sans passeport » pour 90 % des voyageurs entrants et sortants. « Cette plateforme de gestion identitaire est supportée par notre solution vb orchestra™, le premier progiciel à être certifié conforme « Privacy by Design » (protection des données personnelles par le design), au niveau mondial. » Il offre ainsi à ses utilisateurs une mise en conformité avec la norme européenne RGPD (Réglement Général sur la Protection des Données) qui entrera en vigueur en mai 2018.

La technologie est donc bel et bien disponible pour accompagner les changements profonds mis en exergue, en matière de gestion des identités numériques. Il reste désormais à réduire l’écart qui sépare encore les différents acteurs publics et privés de notre société dans différentes zones du globe, ceci passant inévitablement par l’instauration d’un nouveau modèle collaboratif basé sur la transparence et la confiance mutuelle entre tous, dans le respect des règles en vigueur.

“ L’instauration d’un nouveau modèle collaboratif basé sur la transparence et la confiance mutuelle entre tous, dans le respect des règles en vigueur est essentiel ”