Renforcement du partenariat public-privé en cybersécurité

A l’occasion du FIC 2019, Trend Micro a annoncé la signature d’une convention de partenariat avec la Sous-Direction de la Lutte contre la Cybercriminalité (SDLC) de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) pour une durée de 3 ans.

Avec pour objectif de lutter plus efficacement contre les cybermenaces qui visent le grand public et les entreprises, les deux entités ont décidé de combiner leurs compétences en matière de collecte et d’analyse des informations. Dans le cadre de cette convention, la division de l’anticipation et de l’analyse (D2A) de la SDLC et Trend Micro vont donc élaborer des contenus et des outils qui permettront d’anticiper les cyberattaques et notamment l’utilisation de logiciels malveillants visant les entreprises.

 « Nous allons associer nos forces en matière de réflexion, de threat intelligence et partage de l’information. Nous pourrions par exemple être amené à qualifier des menaces pour le compte de la DCPJ, qui pour avoir une empreinte mondiale, doit aller chercher des informations à l’extérieur en complément des compétences et des expertises dont elle dispose en interne. » explique Loïc Guézo, Stratégiste Cybersécurité Europe du Sud Trend Micro et réserviste citoyen de la Police nationale, au sein du réseau des référents cyber-menaces zonaux.

Créée en avril 2014, la SDLC anime et coordonne la mise en œuvre opérationnelle de la lutte contre la cybercriminalité. Forte de l’expérience acquise avec les cyberattaques d’ampleur telles que NotPetya et Wannacry, cette sous-direction développe depuis mars 2018 un réseau de référents cyber-menaces national. Ce maillage territorial permet de coordonner la lutte contre la cybercriminalité, de mettre en place des actions de sensibilisation et de prévention auprès des entreprises, et de renforcer la collaboration entre la Police nationale et certains acteurs du secteur privé, tels que Trend Micro. La signature de ce partenariat constitue une étape supplémentaire dans la collaboration public/privé initiée par Trend Micro avec Europol et Interpol depuis plusieurs années.

« A mesure que les menaces évoluent, les besoins en cybersécurité continuent de se développer et il est aujourdhui crucial de pouvoir analyser et anticiper les risques cyber. La signature de ce partenariat avec la Direction Centrale de la Police Judiciaire vient renforcer lengagement de Trend Micro auprès des autorités publiques dans cette bataille commune, celle de la lutte contre la cybercriminalité » ajoute Loïc Guézo.

Un réseau de référents cybermenaces national

La signature de cette convention s’inscrit dans la continuité de la nomination de Loïc Guézo en tant que réserviste citoyen de la Police nationale, au sein du réseau des référents cybermenaces, rattaché à la SDLC.

La création du réseau des référents cyber-menaces zonaux datant de mars 2018, répond à un double objectif. D’une part, structurer les actions de la Police nationale en matière de lutte contre la cybercriminalité en privilégiant des actions de proximité ; d’autre part, sensibiliser le tissu économique local à la problématique de la cybercriminalité.

Ce dispositif qui concerne trois zones en France : l’Est (Strasbourg), le Sud-Ouest (Bordeaux) et l’Ouest (Rennes) est en phase d’expérimentation afin d’effectuer une évaluation à 360° de son efficacité (identification de certains obstacles, cartographie des principaux enjeux, etc.). Il devrait être généralisé à compter de mars 2019.

En parallèle de la réserve citoyenne, la police renforce ses compétences en matière de cyber et recrute des investigateurs en cybercriminalité et des primo-intervenants en cybercriminalité qui ont pour mission d’analyser les infractions pénales liées à la cybercriminalité ; de diligenter des enquêtes judiciaires dans le domaine des technologies de l’information et de la communication ; de réaliser des copies et des analyses de supports numériques dans le respect de la préservation de l’intégrité de la preuve et d’assurer une veille technologique.